Origine
Huawei est une entreprise récente fondée en 1987 par un ancien militaire chinois. Elle a d’abord visé le marché domestique puis la Russie postsoviétique. L’entreprise a eu depuis une très forte croissance, se focalisant surtout sur les équipements réseau de téléphonie dans les pays en voie de développements. Ayant gagné en expérience Huawei se lance sur le marché d’Europe occidentale et finit en 2018 par dépasser Apple en devenant le deuxième fournisseur de téléphones en Europe derrière Samsung. L’entreprise travaille avec la plupart des opérateurs européens.
Ne pouvant rivaliser par le passé contre l’avance des autres géants internationaux, le chinois a parié sur l’avenir et a embauché plus de 80 000 personnes dans ses départements de Recherche & Développement. Aujourd’hui, Huawei est à la pointe des solutions technologiques et de l’architecture système du futur réseau 5G.
Les États-Unis ont été les premiers à critiquer Huawei et ses liens supposés avec le gouvernement et les services de renseignement chinois. Ils ont depuis mené une importante campagne pour convaincre leurs alliées de ne pas accorder à la société chinoise les marchés pour l’équipement 5G. Huawei à été tout simplement banni aux États unis. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont aussi empêché le constructeur chinois de participer aux marchés d’attribution de la nouvelle bande passante.
Les pressions américaines ce sont aussi porté sur les pays de l’Union européenne, étant d’abord donnés sous la forme de conseils, la stratégie américaine est devenue de plus en plus agressive. Dernièrement, Les États-Unis ont annoncé qu’ils cesseraient le partage de renseignements avec les pays s’équipant auprès de Huawei.
Les États-Unis n’ont toujours pas apporté de preuves à leurs allégations, plusieurs services européens dont les Britanniques pourtant proches des Américains ont annoncé ne pas avoir encore trouvé de failles dans le système proposé par Huawei. Cependant, la prudence est de mise, la technologie 5G est récente et complexe et des failles dans le système voulu ou non seront difficiles à détecter. Si l’Europe n’a pas directement obéi, plusieurs pays ont cependant déclaré que les standards de sécurités pour les marchés 5G seraient relevés.
Méfiance et double dépendance
La suspicion est de mise envers Huawei et ce pour plusieurs raisons :
Tout d’abord, le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a travaillé comme chercheur au sein de l’armée chinoise. La compagnie a aussi très tôt travaillé en relation étroite avec les services de renseignements chinois. Il existe depuis 2017 une loi obligeant les entreprises chinoises à collaborer avec ces mêmes services, ce qui n’est pas pour rassurer les gouvernements occidentaux.
De nombreux soupçons d’espionnages et de vols émaillent les relations avec Huawei, d’abord aux États-Unis où le chinois est accusé d’avoir volé un robot d’essai chez T-Mobile et un prototype dans une start up de Chicago. En 2014, le ministre de l’information du Sud-Soudan a accusé Huawei d’avoir piraté sa messagerie afin d’envoyer des documents falsifiés pour aider l’entreprise à remporter un contrat.
Malgré ces possibles menaces, la 5G est un enjeu critique pour les sociétés occidentales basées sur une économie des données. L’augmentation de la vitesse et du flux de datas sont nécessaires au développement de nombreuses autres technologies prometteuses comme les véhicules autonomes.
L’offre de Huawei est très séduisante, avec Samsung elles sont les deux entreprises les plus en pointe sur cette technologie, le groupe européen Ericsson y travaille, mais a un retard conséquent. Le système développé par Huawei paraît également plus simple à mettre en œuvre contrairement à Samsung qui veut utiliser une bande passante aujourd’hui réservée aux militaires en Europe.
En France, Orange a ainsi annoncé travailler avec Samsung pour l’élaboration de son nouveau réseau, alors que SFR et Bouygues Télécom sont des partenaires de Huawei depuis de nombreuses années.
Pour rassurer L’Europe qui est le plus gros marché de Huawei, l’entreprise multiplie la construction de laboratoires de cybersécurités d’abord à Londres et Bonn et dernièrement à Bruxelles. Ils sont dédiés à la recherche de failles de sécurité au sein des architectures logicielles du chinois pour rassurer les Européens, pourtant la marque se réserve un droit de regard sur les rapports émis par les centres. Comme le dit Börje Ekholm, PDG d’Ericsson l’augmentation des tests de sécurité risque de trouver plus de failles, diminuant d’autant la confiance en Huawei, ces centres pourraient être finalement contre-productif.
Pour autant, cette manne financière en investissement de haute technologie est difficile à refuser pour les pays européens. Huawei a construit 18 centres de R&D se liant avec 100 universités et signant plus de 200 accords de coopération avec des entreprises européennes.
Le groupe chinois dépense 3 millions d’euros par an en lobbying auprès du Parlement européen et a embauché plusieurs entreprises de relations publiques pour redorer son image. C’est grâce au marché européen qu’il est devenu le deuxième fournisseur de téléphones portables au monde.
La dépendance à l’Europe pourrait bien obliger Huawei à fournir plus de garanties pour assurer sa survie. Mais l’Europe dépend également du chinois pour son futur réseau au prix sinon, d’un retard de plusieurs années pour lancer la 5G et toutes les innovations qui y sont associées.
Huawei est une entreprise récente fondée en 1987 par un ancien militaire chinois. Elle a d’abord visé le marché domestique puis la Russie postsoviétique. L’entreprise a eu depuis une très forte croissance, se focalisant surtout sur les équipements réseau de téléphonie dans les pays en voie de développements. Ayant gagné en expérience Huawei se lance sur le marché d’Europe occidentale et finit en 2018 par dépasser Apple en devenant le deuxième fournisseur de téléphones en Europe derrière Samsung. L’entreprise travaille avec la plupart des opérateurs européens.
Ne pouvant rivaliser par le passé contre l’avance des autres géants internationaux, le chinois a parié sur l’avenir et a embauché plus de 80 000 personnes dans ses départements de Recherche & Développement. Aujourd’hui, Huawei est à la pointe des solutions technologiques et de l’architecture système du futur réseau 5G.
Les États-Unis ont été les premiers à critiquer Huawei et ses liens supposés avec le gouvernement et les services de renseignement chinois. Ils ont depuis mené une importante campagne pour convaincre leurs alliées de ne pas accorder à la société chinoise les marchés pour l’équipement 5G. Huawei à été tout simplement banni aux États unis. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont aussi empêché le constructeur chinois de participer aux marchés d’attribution de la nouvelle bande passante.
Les pressions américaines ce sont aussi porté sur les pays de l’Union européenne, étant d’abord donnés sous la forme de conseils, la stratégie américaine est devenue de plus en plus agressive. Dernièrement, Les États-Unis ont annoncé qu’ils cesseraient le partage de renseignements avec les pays s’équipant auprès de Huawei.
Les États-Unis n’ont toujours pas apporté de preuves à leurs allégations, plusieurs services européens dont les Britanniques pourtant proches des Américains ont annoncé ne pas avoir encore trouvé de failles dans le système proposé par Huawei. Cependant, la prudence est de mise, la technologie 5G est récente et complexe et des failles dans le système voulu ou non seront difficiles à détecter. Si l’Europe n’a pas directement obéi, plusieurs pays ont cependant déclaré que les standards de sécurités pour les marchés 5G seraient relevés.
Méfiance et double dépendance
La suspicion est de mise envers Huawei et ce pour plusieurs raisons :
Tout d’abord, le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a travaillé comme chercheur au sein de l’armée chinoise. La compagnie a aussi très tôt travaillé en relation étroite avec les services de renseignements chinois. Il existe depuis 2017 une loi obligeant les entreprises chinoises à collaborer avec ces mêmes services, ce qui n’est pas pour rassurer les gouvernements occidentaux.
De nombreux soupçons d’espionnages et de vols émaillent les relations avec Huawei, d’abord aux États-Unis où le chinois est accusé d’avoir volé un robot d’essai chez T-Mobile et un prototype dans une start up de Chicago. En 2014, le ministre de l’information du Sud-Soudan a accusé Huawei d’avoir piraté sa messagerie afin d’envoyer des documents falsifiés pour aider l’entreprise à remporter un contrat.
Malgré ces possibles menaces, la 5G est un enjeu critique pour les sociétés occidentales basées sur une économie des données. L’augmentation de la vitesse et du flux de datas sont nécessaires au développement de nombreuses autres technologies prometteuses comme les véhicules autonomes.
L’offre de Huawei est très séduisante, avec Samsung elles sont les deux entreprises les plus en pointe sur cette technologie, le groupe européen Ericsson y travaille, mais a un retard conséquent. Le système développé par Huawei paraît également plus simple à mettre en œuvre contrairement à Samsung qui veut utiliser une bande passante aujourd’hui réservée aux militaires en Europe.
En France, Orange a ainsi annoncé travailler avec Samsung pour l’élaboration de son nouveau réseau, alors que SFR et Bouygues Télécom sont des partenaires de Huawei depuis de nombreuses années.
Pour rassurer L’Europe qui est le plus gros marché de Huawei, l’entreprise multiplie la construction de laboratoires de cybersécurités d’abord à Londres et Bonn et dernièrement à Bruxelles. Ils sont dédiés à la recherche de failles de sécurité au sein des architectures logicielles du chinois pour rassurer les Européens, pourtant la marque se réserve un droit de regard sur les rapports émis par les centres. Comme le dit Börje Ekholm, PDG d’Ericsson l’augmentation des tests de sécurité risque de trouver plus de failles, diminuant d’autant la confiance en Huawei, ces centres pourraient être finalement contre-productif.
Pour autant, cette manne financière en investissement de haute technologie est difficile à refuser pour les pays européens. Huawei a construit 18 centres de R&D se liant avec 100 universités et signant plus de 200 accords de coopération avec des entreprises européennes.
Le groupe chinois dépense 3 millions d’euros par an en lobbying auprès du Parlement européen et a embauché plusieurs entreprises de relations publiques pour redorer son image. C’est grâce au marché européen qu’il est devenu le deuxième fournisseur de téléphones portables au monde.
La dépendance à l’Europe pourrait bien obliger Huawei à fournir plus de garanties pour assurer sa survie. Mais l’Europe dépend également du chinois pour son futur réseau au prix sinon, d’un retard de plusieurs années pour lancer la 5G et toutes les innovations qui y sont associées.