Un rythme de production accéléré pour répondre aux besoins nationaux
Le contexte géopolitique actuel pousse l’État français à revoir à la hausse ses objectifs en matière de Défense. Dassault Aviation réfléchit ainsi à intensifier sa cadence de fabrication des avions de chasse Rafale pour atteindre une production allant jusqu'à cinq appareils par mois. Cette accélération intervient en réponse directe aux récents appels du président Emmanuel Macron, soucieux de renforcer les moyens militaires nationaux face aux nouvelles menaces internationales.
L'armée française exprime clairement ses besoins, avec environ vingt Rafale attendus chaque année par l'Armée de l'air, et une dizaine destinés à la Marine nationale. Pour Dassault, augmenter la cadence à cinq unités mensuelles représente un véritable défi industriel et logistique. L'entreprise étudie actuellement l’ensemble des paramètres nécessaires pour concrétiser cette ambition dans les meilleurs délais.
Un défi industriel majeur pour Dassault et ses partenaires
La montée en cadence envisagée par Dassault pose de nombreuses questions pratiques. Le constructeur aéronautique doit s'assurer de disposer de suffisamment d'espace industriel, mais également renforcer rapidement ses équipes de production. Le recrutement devient ainsi un enjeu stratégique majeur pour garantir la continuité et la qualité de fabrication tout en augmentant les volumes livrés.
Cette hausse de production aura aussi un impact conséquent sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Dassault Aviation devra vérifier la capacité de ses fournisseurs à suivre le rythme. Les motoristes, notamment, auront à relever le défi technique d'augmenter leur cadence tout en maintenant leur niveau d’excellence opérationnelle. L'objectif est de sécuriser toute la chaîne industrielle pour que la montée en production ne génère ni retard ni baisse de qualité.
Des perspectives internationales favorables pour le Rafale
Au-delà des besoins nationaux, Dassault voit dans cette accélération l’opportunité de renforcer sa position à l’international. Avec l'incertitude autour des commandes américaines, notamment du F-35, plusieurs pays pourraient considérer le Rafale comme une alternative fiable et opérationnellement compatible avec les standards de l’OTAN.
C’est notamment le cas du Portugal, pays européen membre de l'Alliance atlantique, qui pourrait trouver dans le Rafale une réponse adaptée à ses besoins en renouvellement de flotte. Dassault affiche clairement sa volonté de proposer activement son avion à de nouveaux clients européens, renforçant ainsi ses ambitions commerciales dans un contexte géopolitique favorable au secteur militaire.