Il s’agit de réfléchir aux moyens d’aller vers un modèle énergétique qui permette de satisfaire de manière durable, équitable et sûre, pour les hommes et leur environnement, les besoins en énergie des citoyens et de l’économie française. Le tout devra permettre à la société de devenir sobre en énergie et en carbone.
De plus, le vrai enjeu du débat n’est pas de se positionner, par exemple, pour ou contre le nucléaire, mais de voir comment compléter le modèle actuel par une approche combinant efficacité énergétique et production à partir d’énergies renouvelables locales. Il s’agit bien de gérer au mieux les substitutions d’énergies décarbonées au pétrole ou au gaz.
Si, jusqu’à une période récente - et aujourd’hui encore dans certains domaines - le modèle énergétique français s’est construit de manière centralisée, les nouveaux choix énergétiques devront être décentralisés. Pour des raisons technologiques, économiques et citoyennes, ces choix passeront par une implication forte des grandes collectivités locales. En effet, les technologies des énergies renouvelables ont des propriétés telles que leur niveau d’optimisation est plus marqué à l’échelle régionale. D’autre part, les élus, forts du soutien de leurs opinions publiques, veulent prendre la main sur la stratégie énergétique de leur territoire car c’est un élément de développement économique permettant, notamment, d’agir sur le levier de la création d’emplois et de richesses. Enfin, et pas le moindre, la co-construction locale sur l’énergie est la meilleure issue face à la défiance citoyenne qui marque toujours les grands projets d’infrastructures.
Parmi les énergies renouvelables, le développement des centrales solaires attire incontestablement les faveurs des collectivités locales. Ces outils de production d’énergie à partir de la ressource inépuisable du soleil permettent d’abord à la collectivité de marquer concrètement son engagement dans le développement durable. Plus discrets que les hélices des centrales éoliennes qui marquent significativement le paysage, les centrales solaires sont concentrées sur un lieu précis. De plus, en raison de leur rendement permanent tout au long de la journée dans les régions ensoleillées, la production d’électricité solaire peut également constituer une source de revenus complémentaires pour la collectivité qui revendra l’électricité sur le réseau. Les petites communes qui ne bénéficient pas de taxes ou de revenus fiscaux liés à l’activité économique y trouveront leur compte. Les nouvelles dispositions fiscales adoptées depuis le Grenelle de l’environnement donnent aux collectivités la possibilité de bénéficier de tarifs de rachat de l’électricité attractifs. Ces mesures visent à accélérer le développement de projets solaires, tout en favorisant l’association de partenaires publics et privés. D’ores et déjà, de nombreux territoires ont engagé des processus de concertation pour identifier les sites appropriés pour ces centrales solaires. De plus en plus, les collectivités peuvent ainsi désigner des terrains sans grande valeur qui ont un passif environnemental (ancienne décharge, carrière, ancienne zone industrielle,…) pour les reconvertir utilement en champs solaires.
C’est dans ce contexte incitatif que le ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie a récemment encouragé la réalisation d’une nouvelle centrale solaire à Llo dans les Pyrénées Orientales. Ce projet qui s’inscrit dans le programme gouvernemental de développement des énergies renouvelables et de transition énergétique permettra de fournir la consommation électrique nécessaire à plus de 6 000 foyers en injectant l’électricité produite directement sur le réseau. Très attentive aux enjeux des énergies renouvelables, la Caisse des Dépôts et Consignations est également partenaire de ce projet.
Plus significatif encore, cette centrale s’appuiera sur la technologie du solaire thermodynamique mis au point par la société CNIM. Elle utilisera la technologie des « miroirs de Fresnel » que CNIM expérimente déjà depuis plusieurs années sur un site pilote à la Seyne-sur-Mer. Cette technologie de pointe, pourtant simple en apparence, s’appuie sur la récupération de l’énergie thermique au travers de miroirs manœuvrés mécaniquement. Le rayonnement solaire ainsi obtenu est renvoyé sur un récepteur qui constitue la chaudière solaire. L’énergie thermique produite peut être stockée ou convertie en électricité. L’ADEME avait déjà soutenu ce procédé au moment de son expérimentation par CNIM.
A travers la centrale thermodynamique de Llo, c’est bien la structuration de toute une filière française d’excellence qui se profile pour la maîtrise d’une énergie propre, renouvelable, stockable et rapidement diffusable sur le réseau. Le gisement d’emplois est réel. Au-delà de l’impact local, l’exportation de savoir-faire technologique est déjà une réalité pour CNIM qui compte sur ce nouveau développement pour remporter des concours à l’exportation notamment au Moyen-Orient, en Afrique du nord et Afrique sub-saharienne. L’entreprise française, en effet, apparaît comme l’un des acteurs structurants de cette filière française. Cette équipe de « concepteurs-développeurs » est d’ailleurs pionnière dans le domaine de la concentration solaire, technologie qu’elle ne cesse d’améliorer depuis plus de 30 ans. Elle s’est dotée au fil des ans d’une expertise technologique de haut niveau dans des domaines aussi variés que la valorisation des énergies non fossiles, mais aussi l’aérospatiale avec des éléments de la fusée Ariane et la construction de nouveaux navires multifonctions comme le catamaran L-CAT.
CNIM envisage à présent de devenir un acteur référent dans le domaine de l’énergie solaire thermodynamique, ce qui n’a pas échappé aux élus des Pyrénées Orientales ni au Ministre de l’industrie de l’époque, Christian Estrosi : « la centrale de Llo doit nous permettre de devenir les meilleurs du monde dans la thermodynamique », avait-il alors revendiqué ; « Il n'y aura qu'une seule centrale comme cela en France et elle sera ici. Avant une industrialisation à venir dans le monde entier et notamment dans les pays émergents dans ce domaine très précieux de l'énergie ». De quoi convaincre bien des décideurs locaux de l’intérêt technico-économique des technologies propres dans le développement territorial !
De plus, le vrai enjeu du débat n’est pas de se positionner, par exemple, pour ou contre le nucléaire, mais de voir comment compléter le modèle actuel par une approche combinant efficacité énergétique et production à partir d’énergies renouvelables locales. Il s’agit bien de gérer au mieux les substitutions d’énergies décarbonées au pétrole ou au gaz.
Si, jusqu’à une période récente - et aujourd’hui encore dans certains domaines - le modèle énergétique français s’est construit de manière centralisée, les nouveaux choix énergétiques devront être décentralisés. Pour des raisons technologiques, économiques et citoyennes, ces choix passeront par une implication forte des grandes collectivités locales. En effet, les technologies des énergies renouvelables ont des propriétés telles que leur niveau d’optimisation est plus marqué à l’échelle régionale. D’autre part, les élus, forts du soutien de leurs opinions publiques, veulent prendre la main sur la stratégie énergétique de leur territoire car c’est un élément de développement économique permettant, notamment, d’agir sur le levier de la création d’emplois et de richesses. Enfin, et pas le moindre, la co-construction locale sur l’énergie est la meilleure issue face à la défiance citoyenne qui marque toujours les grands projets d’infrastructures.
Parmi les énergies renouvelables, le développement des centrales solaires attire incontestablement les faveurs des collectivités locales. Ces outils de production d’énergie à partir de la ressource inépuisable du soleil permettent d’abord à la collectivité de marquer concrètement son engagement dans le développement durable. Plus discrets que les hélices des centrales éoliennes qui marquent significativement le paysage, les centrales solaires sont concentrées sur un lieu précis. De plus, en raison de leur rendement permanent tout au long de la journée dans les régions ensoleillées, la production d’électricité solaire peut également constituer une source de revenus complémentaires pour la collectivité qui revendra l’électricité sur le réseau. Les petites communes qui ne bénéficient pas de taxes ou de revenus fiscaux liés à l’activité économique y trouveront leur compte. Les nouvelles dispositions fiscales adoptées depuis le Grenelle de l’environnement donnent aux collectivités la possibilité de bénéficier de tarifs de rachat de l’électricité attractifs. Ces mesures visent à accélérer le développement de projets solaires, tout en favorisant l’association de partenaires publics et privés. D’ores et déjà, de nombreux territoires ont engagé des processus de concertation pour identifier les sites appropriés pour ces centrales solaires. De plus en plus, les collectivités peuvent ainsi désigner des terrains sans grande valeur qui ont un passif environnemental (ancienne décharge, carrière, ancienne zone industrielle,…) pour les reconvertir utilement en champs solaires.
C’est dans ce contexte incitatif que le ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie a récemment encouragé la réalisation d’une nouvelle centrale solaire à Llo dans les Pyrénées Orientales. Ce projet qui s’inscrit dans le programme gouvernemental de développement des énergies renouvelables et de transition énergétique permettra de fournir la consommation électrique nécessaire à plus de 6 000 foyers en injectant l’électricité produite directement sur le réseau. Très attentive aux enjeux des énergies renouvelables, la Caisse des Dépôts et Consignations est également partenaire de ce projet.
Plus significatif encore, cette centrale s’appuiera sur la technologie du solaire thermodynamique mis au point par la société CNIM. Elle utilisera la technologie des « miroirs de Fresnel » que CNIM expérimente déjà depuis plusieurs années sur un site pilote à la Seyne-sur-Mer. Cette technologie de pointe, pourtant simple en apparence, s’appuie sur la récupération de l’énergie thermique au travers de miroirs manœuvrés mécaniquement. Le rayonnement solaire ainsi obtenu est renvoyé sur un récepteur qui constitue la chaudière solaire. L’énergie thermique produite peut être stockée ou convertie en électricité. L’ADEME avait déjà soutenu ce procédé au moment de son expérimentation par CNIM.
A travers la centrale thermodynamique de Llo, c’est bien la structuration de toute une filière française d’excellence qui se profile pour la maîtrise d’une énergie propre, renouvelable, stockable et rapidement diffusable sur le réseau. Le gisement d’emplois est réel. Au-delà de l’impact local, l’exportation de savoir-faire technologique est déjà une réalité pour CNIM qui compte sur ce nouveau développement pour remporter des concours à l’exportation notamment au Moyen-Orient, en Afrique du nord et Afrique sub-saharienne. L’entreprise française, en effet, apparaît comme l’un des acteurs structurants de cette filière française. Cette équipe de « concepteurs-développeurs » est d’ailleurs pionnière dans le domaine de la concentration solaire, technologie qu’elle ne cesse d’améliorer depuis plus de 30 ans. Elle s’est dotée au fil des ans d’une expertise technologique de haut niveau dans des domaines aussi variés que la valorisation des énergies non fossiles, mais aussi l’aérospatiale avec des éléments de la fusée Ariane et la construction de nouveaux navires multifonctions comme le catamaran L-CAT.
CNIM envisage à présent de devenir un acteur référent dans le domaine de l’énergie solaire thermodynamique, ce qui n’a pas échappé aux élus des Pyrénées Orientales ni au Ministre de l’industrie de l’époque, Christian Estrosi : « la centrale de Llo doit nous permettre de devenir les meilleurs du monde dans la thermodynamique », avait-il alors revendiqué ; « Il n'y aura qu'une seule centrale comme cela en France et elle sera ici. Avant une industrialisation à venir dans le monde entier et notamment dans les pays émergents dans ce domaine très précieux de l'énergie ». De quoi convaincre bien des décideurs locaux de l’intérêt technico-économique des technologies propres dans le développement territorial !