La relocalisation, pour rester leader sur le marché des surgelés en France
Findus a vécu ces neuf derniers mois d'exercice dans le rouge. Sa restructuration qui a débuté en 2008 a finalement abouti à un accord d'injection de fonds par Lion Capital et les créanciers Highbridge et JP Morgan. Au cours de l'exercice 2012, le premier organisme a investi près de 187 millions d'euros dans l'entreprise, dont le tiers a servi au règlement d'une première tranche de ses dettes et 29 millions d'euros ont été dédiés au remboursement bancaire. La vingtaine de millions d'euros restante restera dans les caisses de Findus. L'usine a parallèlement eu recours à une demande de crédit revolving qui sera entièrement remboursé d'ici décembre 2013. Ces différentes actions ont notamment permis à la chaîne de surgelés de réduire son endettement à - 49 %. Selon les statistiques de 2012, Findus détient 8,1 % de part de marché des surgelés en France. Il devance ainsi les firmes de renom comme McCain, Charal ou Nestlé. Les rumeurs d'une éventuelle vente des actions de l'entreprise à un concurrent sont ainsi levées, car le numéro un des surgelés peut désormais revenir dans la course et tente le tout pour le tout afin de maintenir sa place de leader sur le marché national. Le fonds britannique Lion Capital est devenu actionnaire minoritaire dans le groupe depuis le troisième trimestre 2012, avec une part estimée à moins du tiers du capital de Findus. Fier de ce redressement, Matthieu Lambeaux, directeur général de Findus France annonce qu'à l'horizon 2015, le groupe transformera 100% de ses poissons surgelés en France. Les prochaines campagnes publicitaires du groupe mettront ainsi en exergue cette relocalisation qui sera plus que bénéfique pour l'usine de Boulogne-sur-Mer, son seul local de production en France. Depuis plusieurs années en effet, la majorité des produits étaient préparés en Europe du Sud.
Boulogne-sur-Mer : un plan d'investissement d'envergure
Quelques mois plus tôt, Findus a confirmé que cette relocalisation s'accompagnera de créations de postes et d'emplois à l'usine de Boulogne-sur-Mer. Lors de son dernier communiqué de presse en janvier 2013, Matthieu Lambeaux retire cette affirmation et déclare vouloir stabiliser les équipes et maintenir l'effectif des employés à 200 personnes. Les recrutements seront envisagés à partir de 2015 si besoin est. Ils seront notamment appliqués en fonction de l'évolution de la pyramide des âges dans la société. Findus envisage un plan d'investissement de 10 millions d'euros sur cette usine du Pas-de-Calais. Ce budget qui s'étalera sur trois ans permettra la mise en place de nouvelles lignes de production de poissons nature et de poissons panés. Plus de 70 % de cette somme contribuera au renouvellement des machines de production, notamment des systèmes de réfrigération. La totalité de la production, auparavant sous-traitée à l'étranger, sera rapatriée à Boulogne-sur-Mer d'ici deux ans. À long terme, l'usine produira près de 22 000 tonnes de poissons surgelés par an lorsque toutes les stratégies seront mises en place. Findus France a commencé à renforcer son usine de Boulogne-sur-Mer au premier trimestre 2012, en mettant en place une nouvelle ligne de production de près de 3 000 tonnes de poissons. Cette initiative a notamment été prise en compte pour soutenir l'arrivée de Findus France sur trois nouveaux secteurs porteurs d'avenir sur le marché national : les apéritifs, les snacks et les repas de fête.
Findus et la pêche responsable
Findus achète 150 000 tonnes de poisson par an. Il demeure ainsi le premier groupe européen acheteur avec un chiffre d'affaires global estimé à plus de 210 millions d'euros en 2011. L'entreprise, qui enregistre une croissance de près de 10% par an, déclare aujourd'hui que la totalité de ses produits de la mer fait l'objet de minutieuses enquêtes avant exploitation. Les méthodes utilisées sont gérées en fonction des ressources présentes dans la mer et de l'impact de l'exploitation sur l'environnement marin. Dans ce même contexte, Findus a décidé depuis quelques années de supprimer l'utilisation de l'huile de palme et des colorants alimentaires dans toute sa chaîne de production. Aujourd'hui, les consommateurs choisissent les produits Findus en premier lieu pour sa politique de pêche responsable. 40 % des sondés sont convaincus des procédés utilisés par l'entreprise contre 17 % seulement il y a de cela cinq ans.
Findus a vécu ces neuf derniers mois d'exercice dans le rouge. Sa restructuration qui a débuté en 2008 a finalement abouti à un accord d'injection de fonds par Lion Capital et les créanciers Highbridge et JP Morgan. Au cours de l'exercice 2012, le premier organisme a investi près de 187 millions d'euros dans l'entreprise, dont le tiers a servi au règlement d'une première tranche de ses dettes et 29 millions d'euros ont été dédiés au remboursement bancaire. La vingtaine de millions d'euros restante restera dans les caisses de Findus. L'usine a parallèlement eu recours à une demande de crédit revolving qui sera entièrement remboursé d'ici décembre 2013. Ces différentes actions ont notamment permis à la chaîne de surgelés de réduire son endettement à - 49 %. Selon les statistiques de 2012, Findus détient 8,1 % de part de marché des surgelés en France. Il devance ainsi les firmes de renom comme McCain, Charal ou Nestlé. Les rumeurs d'une éventuelle vente des actions de l'entreprise à un concurrent sont ainsi levées, car le numéro un des surgelés peut désormais revenir dans la course et tente le tout pour le tout afin de maintenir sa place de leader sur le marché national. Le fonds britannique Lion Capital est devenu actionnaire minoritaire dans le groupe depuis le troisième trimestre 2012, avec une part estimée à moins du tiers du capital de Findus. Fier de ce redressement, Matthieu Lambeaux, directeur général de Findus France annonce qu'à l'horizon 2015, le groupe transformera 100% de ses poissons surgelés en France. Les prochaines campagnes publicitaires du groupe mettront ainsi en exergue cette relocalisation qui sera plus que bénéfique pour l'usine de Boulogne-sur-Mer, son seul local de production en France. Depuis plusieurs années en effet, la majorité des produits étaient préparés en Europe du Sud.
Boulogne-sur-Mer : un plan d'investissement d'envergure
Quelques mois plus tôt, Findus a confirmé que cette relocalisation s'accompagnera de créations de postes et d'emplois à l'usine de Boulogne-sur-Mer. Lors de son dernier communiqué de presse en janvier 2013, Matthieu Lambeaux retire cette affirmation et déclare vouloir stabiliser les équipes et maintenir l'effectif des employés à 200 personnes. Les recrutements seront envisagés à partir de 2015 si besoin est. Ils seront notamment appliqués en fonction de l'évolution de la pyramide des âges dans la société. Findus envisage un plan d'investissement de 10 millions d'euros sur cette usine du Pas-de-Calais. Ce budget qui s'étalera sur trois ans permettra la mise en place de nouvelles lignes de production de poissons nature et de poissons panés. Plus de 70 % de cette somme contribuera au renouvellement des machines de production, notamment des systèmes de réfrigération. La totalité de la production, auparavant sous-traitée à l'étranger, sera rapatriée à Boulogne-sur-Mer d'ici deux ans. À long terme, l'usine produira près de 22 000 tonnes de poissons surgelés par an lorsque toutes les stratégies seront mises en place. Findus France a commencé à renforcer son usine de Boulogne-sur-Mer au premier trimestre 2012, en mettant en place une nouvelle ligne de production de près de 3 000 tonnes de poissons. Cette initiative a notamment été prise en compte pour soutenir l'arrivée de Findus France sur trois nouveaux secteurs porteurs d'avenir sur le marché national : les apéritifs, les snacks et les repas de fête.
Findus et la pêche responsable
Findus achète 150 000 tonnes de poisson par an. Il demeure ainsi le premier groupe européen acheteur avec un chiffre d'affaires global estimé à plus de 210 millions d'euros en 2011. L'entreprise, qui enregistre une croissance de près de 10% par an, déclare aujourd'hui que la totalité de ses produits de la mer fait l'objet de minutieuses enquêtes avant exploitation. Les méthodes utilisées sont gérées en fonction des ressources présentes dans la mer et de l'impact de l'exploitation sur l'environnement marin. Dans ce même contexte, Findus a décidé depuis quelques années de supprimer l'utilisation de l'huile de palme et des colorants alimentaires dans toute sa chaîne de production. Aujourd'hui, les consommateurs choisissent les produits Findus en premier lieu pour sa politique de pêche responsable. 40 % des sondés sont convaincus des procédés utilisés par l'entreprise contre 17 % seulement il y a de cela cinq ans.