Adidas, sur le banc des accusés
Afin d'éviter la mauvaise publicité, les grandes marques comme Adidas, un sponsor majeur des Jeux Olympiques de Londres, prennent soin de multiplier les audits auprès de leurs fournisseurs. Auret Van Heerden de la FLA ou Fair Labor Association, « Association pour le travail équitable », rappelle que les J.O sont une fenêtre médiatique pour les grandes marques, qui investissent massivement dans ce type d'événement pour faire passer leur message. Aussi, Adidas n'a pas manqué de redoubler d’effort pour montrer patte blanche aux associations et ONG qui surveillent de près ces grandes marques qui profitent des Jeux Olympiques. Cependant, malgré ses efforts, Adidas a fait l'objet de critiques virulentes quant aux conditions de travail des employés de son fournisseur cambodgiens qui travaillaient pour assurer la production liée aux besoins des JO. Licenciements de syndicalistes, brimades, heures supplémentaires forcées et salariés sous-payés sont autant de reproches qui ont terni l'image de la marque, et ce, avant même le début des JO. L'entreprise répondait à ses accusations en assurant qu'elle mènerait une enquête, tout en soulignant que les défaillances qui lui sont reprochées sont le lot des grandes chaines d'approvisionnement comme la sienne. Une réponse qui a vraisemblablement calmé les ardeurs de l’opinion publique. Du moins, jusqu’au 13 juillet dernier où le journal anglais, le Daily Telegraph a, à son tour critiqué la marque.
Le Daily Telegraph dénonce des pratiques intolérables
Adidas fait l’objet de violentes critiques publiées par le journal anglais, le Daily Telegraph. Ce dernier dénonce une violation majeure du code de conduite des J.O. En effet, selon la branche anglaise de la Clean Clothes Campaign (CCC), le sous-traitant cambodgien d'Adidas ne rémunérait pas suffisamment ses salariés pour que ces derniers puissent subvenir à leurs besoins. Ainsi, il s'est avéré que le salaire des employés en question était de 130 dollars, alors qu’il aurait dû être de 260 selon la CCC. Adidas a rappelé que le salaire minimum imposé par la loi du pays n'est que de 66 dollars, et que son sous-traitant paye donc correctement ses salariés. Une réponse peu convaincante qui a toute fois bénéficié du soutien embarrassé du comité olympique. Ce dernier a précisé que l'usine de Shen Zhou fait l'objet d'un programme d'amélioration dirigé par l'Organisation internationale du Travail. Adidas s'en sort donc plutôt bien, mais ces accusations portent un coup dur à la marque sévèrement critiquée au sujet d'une autre affaire qui dure, elle, depuis avril 2011. Cette affaire n’est autre que celle de l’usine de PT Kizone, dont le dirigeant s’est enfui avec la caisse, privant ainsi les salariés de leur paie, mais aussi de leur indemnité de licenciement.
L’université du Wisconsin attaque Adidas quant à ses obligations dans l’affaire de PT Kizone
Adidas n’en a vraisemblablement pas fini avec sa mauvaise image. En effet une plainte a été déposée à son encontre par l'université du Wisconsin. Cette dernière qui a passé un accord de sponsoring avec la marque lui reproche de ne pas vouloir payer les indemnités de licenciement des salariés de l’usine de PT Kizone en Indonésie. Ainsi, après avoir essayé une entente amiable avec Adidas, visant à pousser la marque à payer les indemnités des salariés de l’usine PT Kizone, l'université du Wisconsin a décidé d’attaquer Adidas en justice. L’accord qui lie l’université à Adidas fait état d’une ligne de conduite à tenir concernant le travail des salariés des sous-traitants de la marque. L’université entend contraindre Adidas, soit à accepter la rupture de l’accord de sponsoring, soit à payer les indemnités de licenciement des salariés de l’usine. Une pression supplémentaire qui s’ajoute donc aux nombreuses critiques qui acculent la marque, et qui l’a poussée à accepter en juin dernier, à rencontrer enfin les syndicats locaux. Toutefois, l’affaire n’est toujours pas résolue.
Retour sur l’affaire PT Kizone
Suite au départ du patron de l'usine PT Kizone, celle-ci a était contrainte de fermer ses portes en avril dernier, mettant au chômage pas moins de 2800 salariés. Privés de leur salaire, et de leurs indemnités de licenciement, les salariés de l'usine ont reçu l'appui de la communauté internationale, notamment des ONG et syndicats, qui leur ont conseillé de se retourner contre les multinationales clientes de PT Kizone. Leur faisant ainsi porter la responsabilité de cette affaire, les salariés ont obtenu plus d'un million d'euros de dédommagement. Mais Adidas pourtant cliente n'a rien voulu verser, affirmant que sa responsabilité ne pouvait être mise en cause. Une décision qui place la marque dans une bien mauvaise position, car elle subit depuis les pressions constantes des associations, ONG et celles de la Clean Clothes Campaign. La marque a proposé de soutenir les ex-salariés de l'usine, avec une aide alimentaire. Une proposition rejetée par une bonne partie des syndicats et ouvriers estimant la compensation proposée trop faible. À savoir, 26 euros par salarié, alors que le montant des indemnités par salarié devrait avoisiner les mille euros.
Entre l'affaire de l'usine de PT Kizone, qui a valu à Adidas de subir les foudres des médias, et d'être poursuivie en justice par l'université du Wisconsin, le Daily Telegraph qui a fait couler beaucoup d'encre au sujet de pratiques non éthiques de la marque, et les accusations de non-respect des lignes de conduite imposées pour les Jeux olympiques, Adidas est en mauvaise posture, mais reste visiblement campé sur ses positions. Pour l'heure, rien n'a encore été résolu, mais nul doute que l'image de la marque sera écornée.
Afin d'éviter la mauvaise publicité, les grandes marques comme Adidas, un sponsor majeur des Jeux Olympiques de Londres, prennent soin de multiplier les audits auprès de leurs fournisseurs. Auret Van Heerden de la FLA ou Fair Labor Association, « Association pour le travail équitable », rappelle que les J.O sont une fenêtre médiatique pour les grandes marques, qui investissent massivement dans ce type d'événement pour faire passer leur message. Aussi, Adidas n'a pas manqué de redoubler d’effort pour montrer patte blanche aux associations et ONG qui surveillent de près ces grandes marques qui profitent des Jeux Olympiques. Cependant, malgré ses efforts, Adidas a fait l'objet de critiques virulentes quant aux conditions de travail des employés de son fournisseur cambodgiens qui travaillaient pour assurer la production liée aux besoins des JO. Licenciements de syndicalistes, brimades, heures supplémentaires forcées et salariés sous-payés sont autant de reproches qui ont terni l'image de la marque, et ce, avant même le début des JO. L'entreprise répondait à ses accusations en assurant qu'elle mènerait une enquête, tout en soulignant que les défaillances qui lui sont reprochées sont le lot des grandes chaines d'approvisionnement comme la sienne. Une réponse qui a vraisemblablement calmé les ardeurs de l’opinion publique. Du moins, jusqu’au 13 juillet dernier où le journal anglais, le Daily Telegraph a, à son tour critiqué la marque.
Le Daily Telegraph dénonce des pratiques intolérables
Adidas fait l’objet de violentes critiques publiées par le journal anglais, le Daily Telegraph. Ce dernier dénonce une violation majeure du code de conduite des J.O. En effet, selon la branche anglaise de la Clean Clothes Campaign (CCC), le sous-traitant cambodgien d'Adidas ne rémunérait pas suffisamment ses salariés pour que ces derniers puissent subvenir à leurs besoins. Ainsi, il s'est avéré que le salaire des employés en question était de 130 dollars, alors qu’il aurait dû être de 260 selon la CCC. Adidas a rappelé que le salaire minimum imposé par la loi du pays n'est que de 66 dollars, et que son sous-traitant paye donc correctement ses salariés. Une réponse peu convaincante qui a toute fois bénéficié du soutien embarrassé du comité olympique. Ce dernier a précisé que l'usine de Shen Zhou fait l'objet d'un programme d'amélioration dirigé par l'Organisation internationale du Travail. Adidas s'en sort donc plutôt bien, mais ces accusations portent un coup dur à la marque sévèrement critiquée au sujet d'une autre affaire qui dure, elle, depuis avril 2011. Cette affaire n’est autre que celle de l’usine de PT Kizone, dont le dirigeant s’est enfui avec la caisse, privant ainsi les salariés de leur paie, mais aussi de leur indemnité de licenciement.
L’université du Wisconsin attaque Adidas quant à ses obligations dans l’affaire de PT Kizone
Adidas n’en a vraisemblablement pas fini avec sa mauvaise image. En effet une plainte a été déposée à son encontre par l'université du Wisconsin. Cette dernière qui a passé un accord de sponsoring avec la marque lui reproche de ne pas vouloir payer les indemnités de licenciement des salariés de l’usine de PT Kizone en Indonésie. Ainsi, après avoir essayé une entente amiable avec Adidas, visant à pousser la marque à payer les indemnités des salariés de l’usine PT Kizone, l'université du Wisconsin a décidé d’attaquer Adidas en justice. L’accord qui lie l’université à Adidas fait état d’une ligne de conduite à tenir concernant le travail des salariés des sous-traitants de la marque. L’université entend contraindre Adidas, soit à accepter la rupture de l’accord de sponsoring, soit à payer les indemnités de licenciement des salariés de l’usine. Une pression supplémentaire qui s’ajoute donc aux nombreuses critiques qui acculent la marque, et qui l’a poussée à accepter en juin dernier, à rencontrer enfin les syndicats locaux. Toutefois, l’affaire n’est toujours pas résolue.
Retour sur l’affaire PT Kizone
Suite au départ du patron de l'usine PT Kizone, celle-ci a était contrainte de fermer ses portes en avril dernier, mettant au chômage pas moins de 2800 salariés. Privés de leur salaire, et de leurs indemnités de licenciement, les salariés de l'usine ont reçu l'appui de la communauté internationale, notamment des ONG et syndicats, qui leur ont conseillé de se retourner contre les multinationales clientes de PT Kizone. Leur faisant ainsi porter la responsabilité de cette affaire, les salariés ont obtenu plus d'un million d'euros de dédommagement. Mais Adidas pourtant cliente n'a rien voulu verser, affirmant que sa responsabilité ne pouvait être mise en cause. Une décision qui place la marque dans une bien mauvaise position, car elle subit depuis les pressions constantes des associations, ONG et celles de la Clean Clothes Campaign. La marque a proposé de soutenir les ex-salariés de l'usine, avec une aide alimentaire. Une proposition rejetée par une bonne partie des syndicats et ouvriers estimant la compensation proposée trop faible. À savoir, 26 euros par salarié, alors que le montant des indemnités par salarié devrait avoisiner les mille euros.
Entre l'affaire de l'usine de PT Kizone, qui a valu à Adidas de subir les foudres des médias, et d'être poursuivie en justice par l'université du Wisconsin, le Daily Telegraph qui a fait couler beaucoup d'encre au sujet de pratiques non éthiques de la marque, et les accusations de non-respect des lignes de conduite imposées pour les Jeux olympiques, Adidas est en mauvaise posture, mais reste visiblement campé sur ses positions. Pour l'heure, rien n'a encore été résolu, mais nul doute que l'image de la marque sera écornée.