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Ukraine : la Corée du Nord envoie des soldats soutenir la Russie




Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 21 Octobre 2024

Le conflit en Ukraine franchit une nouvelle étape avec la confirmation de l’envoi de troupes nord-coréennes pour soutenir l’armée russe. Cet événement, loin d’être anodin, pourrait marquer une escalade vers un affrontement global. Que signifie cette coopération inédite pour la suite des hostilités ?



Un nouveau tournant militaire en Ukraine

La Corée du Nord a envoyé 12.000 soldats sur le front ukrainien. Wikipedia
La Corée du Nord a envoyé 12.000 soldats sur le front ukrainien. Wikipedia
La guerre en Ukraine, qui dure depuis février 2022, prend une dimension plus large avec l’engagement officiel de la Corée du Nord aux côtés de la Russie. En effet, selon le Service de renseignement sud-coréen (NIS), environ 12.000 soldats nord-coréens ont été envoyés pour rejoindre les rangs de l’armée russe, un soutien militaire qui pourrait changer la dynamique sur le terrain. Déjà, 1.500 militaires seraient présents en Russie, transportés entre le 8 et le 13 octobre.

Ce soutien va bien au-delà de simples manœuvres logistiques. Ces troupes nord-coréennes seraient déployées en première ligne, notamment après une période d'entraînement et d'adaptation en Russie. Disposant d’uniformes et d'armes russes, ces soldats tentent de se fondre dans les unités locales. Cette stratégie de dissimulation vise à brouiller leur origine et à créer un effet de surprise sur le front. Pour la Russie, dont l'armée fait face à des pertes importantes et à des difficultés de mobilisation interne, l'apport de troupes étrangères est une opportunité pour renforcer ses capacités sans devoir mobiliser davantage de ses propres citoyens.

Une coopération stratégique aux conséquences mondiales

Cet envoi de troupes nord-coréennes s’inscrit dans une coopération plus large entre la Russie et la Corée du Nord. Ce partenariat militaire, qui se renforce progressivement depuis plusieurs mois, montre les ambitions communes des deux pays face à l’Occident. Dès le mois de juin, un accord stratégique avait été signé entre Moscou et Pyongyang, actant une défense mutuelle et une coopération militaire accrue. En outre, la Corée du Nord aurait déjà fourni à la Russie des milliers de conteneurs de munitions et d’armes létales, renforçant considérablement l'effort de guerre russe.

Sur le plan international, cet engagement nord-coréen est perçu comme un signal inquiétant. Pour certains analystes, comme le Premier ministre britannique Keir Starmer, cela démontre l’affaiblissement progressif de la Russie, contrainte de solliciter des alliances lointaines pour combler ses déficits militaires. D'autres, comme le président ukrainien Volodymyr Zelensky, y voient un danger imminent. Le président ukrainien a qualifié cette coopération de "première étape vers une guerre mondiale". Il pousse désormais ses alliés occidentaux à autoriser l’usage de missiles de longue portée, y compris sur le territoire russe, une requête encore rejetée par crainte des répercussions.



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