Des activités stratégiques à protéger
Photonis produit notamment des éléments d'intensification de lumière utilisés dans les jumelles de vision nocturne des militaires. (Crédit : Photonis)
C’est « une pépite qui doit rester française ». L'État français a décidé de « refuser l'investissement étranger en France proposé par Teledyne », un groupe américain d'ingénierie. La société Photonis, basée à Mérignac près de Bordeaux (Gironde), est spécialisée dans la photodétection. Comptant plus d’un millier de salariés, elle travaille pour les secteurs de l'aéronautique, de la recherche et de la défense. Le ministère des Armées bloque ce rachat d’une part du fait de « la nature des activités de Photonis », d’autre part parce que « les mécanismes proposés dans le cadre du processus d'investissement en France n'étaient pas suffisants pour assurer la souveraineté et la protection des actifs stratégiques sur la durée ».
Dans un contexte où de nombreuses PME de défense se retrouvent fragilisées par la crise du Covid-19, ces pépites technologiques souvent hautement stratégiques attendent un plan de relance du secteur, dans la foulée des annonces de la création d’un fonds souverain afin de protéger leur activité et stabiliser leur capitalisation. En l’occurrence, c’est le fonds Ardian, propriétaire de Photonis, qui souhaitait s’en séparer. Il aura peut-être fallu qu’outre-Rhin, l’Allemagne décide d’investir dans la société Hensoldt pour que la décision parisienne soit prise. En effet, l’État allemand vient de décider de prendre une participation de 25,1% dans cet équipementier de défense.
Dans un contexte où de nombreuses PME de défense se retrouvent fragilisées par la crise du Covid-19, ces pépites technologiques souvent hautement stratégiques attendent un plan de relance du secteur, dans la foulée des annonces de la création d’un fonds souverain afin de protéger leur activité et stabiliser leur capitalisation. En l’occurrence, c’est le fonds Ardian, propriétaire de Photonis, qui souhaitait s’en séparer. Il aura peut-être fallu qu’outre-Rhin, l’Allemagne décide d’investir dans la société Hensoldt pour que la décision parisienne soit prise. En effet, l’État allemand vient de décider de prendre une participation de 25,1% dans cet équipementier de défense.
Vers la création d'un Teledyne à la française ?
En septembre dernier, Florence Parly avait tenu à réaffirmer sa volonté de « consolider les filières souveraines » de l'industrie de défense. Or, Photonis, la société française spécialisée dans les technologies optroniques produit notamment des éléments d'intensification de lumière qui sont utilisés dans les jumelles de vision nocturne des militaires. Selon un communique de la ministre des Armées, Florence Parly, « l’État travaille avec des acteurs industriels et financiers français à une solution de reprise nationale permettant de préserver la souveraineté de Photonis, entreprise essentielle aux opérations militaires françaises ».
Le dispositif de contrôle des investissements étrangers en France permet au gouvernement d’empêcher le rachat d'une entreprise française par un acteur étranger, si cette entreprise revêt un intérêt stratégique pour le pays. Pour l’instant, le ministère des Armées a simplement dit, dans un communique, travailler « à une solution alternative de rachat avec des acteurs industriels et financiers français actifs dans le secteur de l'optronique ». Après avoir dans un premier temps refusé de reprendre Photonis, le duo Safran et Thales serait pressenti pour monter une solution 100% hexagonale pour la reprise de cette société. Elle pourrait ainsi être rachetée par BPIFrance, avant de fusionner avec Lynred. Un Télédyne à la française, en quelque sorte...
Le dispositif de contrôle des investissements étrangers en France permet au gouvernement d’empêcher le rachat d'une entreprise française par un acteur étranger, si cette entreprise revêt un intérêt stratégique pour le pays. Pour l’instant, le ministère des Armées a simplement dit, dans un communique, travailler « à une solution alternative de rachat avec des acteurs industriels et financiers français actifs dans le secteur de l'optronique ». Après avoir dans un premier temps refusé de reprendre Photonis, le duo Safran et Thales serait pressenti pour monter une solution 100% hexagonale pour la reprise de cette société. Elle pourrait ainsi être rachetée par BPIFrance, avant de fusionner avec Lynred. Un Télédyne à la française, en quelque sorte...