Tout commence en septembre 2019, lorsque Ardian décide de mettre en vente Photonis (détenue depuis 2011 par la société d’investissement). Les États-Unis commencent alors à s’intéresser fortement à l’industrie photonique française, laquelle représente un atout incontestable en termes d’équipement militaire.
En effet, Photonis, qui réalise un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros (2020), est un des leaders mondiaux de la conception et fabrication de tubes intensificateurs de lumière, principalement utiles à l’aéronautique et la défense.
C’est le début d’une longue saga, au cours de laquelle on note une prise de conscience française quant à la nécessité de protéger ses fleurons industriels.
En mars 2020, Bercy rejette l’offre de Teledyne. En effet, dans un contexte de pandémie liée à la Covid-19, la loi relative aux investissements étrangers a été revue dans le cadre du décret 2019-1590 du 31 décembre 2019. Entre autres, le seuil de participation contrôlé par des entreprises étrangères est abaissé de 33% à 25%, ce qui permet ainsi le véto de Bercy quant au rachat de Photonis par Teledyne.
Cependant, en l’absence d’offre d’offre de substitution, l’option Teledyne est rapidement remise sur table avant d’être rejetée cette fois-ci par le géant américain en septembre 2020. Teledyne jugeait en effet les exigences françaises trop encombrantes : participation de Bpi France, droit de véto sur le management en France et aux Pays-Bas).
Toujours en l’absence de nouvelle offre, c’est Ardian qui reprend les négociations avec Teledyne, jusqu’à ce que le Ministère des armées s’investisse dans cette affaire et incite Bercy à remettre son véto sur le rachat de la PME bordelaise.
Paradoxalement, cette affaire met aussi en lumière les failles de l’intelligence économique française pratiquée par l’État.
En effet, ce dernier n’était pas au courant du fait que pendant les négociations autour de Photonis, Teledyne était en discussion pour racheter Flir, entreprise américaine spécialisée dans l’imagerie thermique. Teledyne, en toute discrétion, avait en réalité l’objectif de créer un leader mondial dans l’optronique, auquel la France a donc failli contribuer…
Si la France avait été informée de cela, le blocage du rachat de Photonis aurait été largement facilité.
Toutefois, la démarche française en faveur de davantage de souveraineté économique et industrielle est à louer et marque sûrement une prise de conscience croissante de ces enjeux décisifs pour la puissance du pays.
En effet, Photonis, qui réalise un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros (2020), est un des leaders mondiaux de la conception et fabrication de tubes intensificateurs de lumière, principalement utiles à l’aéronautique et la défense.
C’est le début d’une longue saga, au cours de laquelle on note une prise de conscience française quant à la nécessité de protéger ses fleurons industriels.
En mars 2020, Bercy rejette l’offre de Teledyne. En effet, dans un contexte de pandémie liée à la Covid-19, la loi relative aux investissements étrangers a été revue dans le cadre du décret 2019-1590 du 31 décembre 2019. Entre autres, le seuil de participation contrôlé par des entreprises étrangères est abaissé de 33% à 25%, ce qui permet ainsi le véto de Bercy quant au rachat de Photonis par Teledyne.
Cependant, en l’absence d’offre d’offre de substitution, l’option Teledyne est rapidement remise sur table avant d’être rejetée cette fois-ci par le géant américain en septembre 2020. Teledyne jugeait en effet les exigences françaises trop encombrantes : participation de Bpi France, droit de véto sur le management en France et aux Pays-Bas).
Toujours en l’absence de nouvelle offre, c’est Ardian qui reprend les négociations avec Teledyne, jusqu’à ce que le Ministère des armées s’investisse dans cette affaire et incite Bercy à remettre son véto sur le rachat de la PME bordelaise.
Paradoxalement, cette affaire met aussi en lumière les failles de l’intelligence économique française pratiquée par l’État.
En effet, ce dernier n’était pas au courant du fait que pendant les négociations autour de Photonis, Teledyne était en discussion pour racheter Flir, entreprise américaine spécialisée dans l’imagerie thermique. Teledyne, en toute discrétion, avait en réalité l’objectif de créer un leader mondial dans l’optronique, auquel la France a donc failli contribuer…
Si la France avait été informée de cela, le blocage du rachat de Photonis aurait été largement facilité.
Toutefois, la démarche française en faveur de davantage de souveraineté économique et industrielle est à louer et marque sûrement une prise de conscience croissante de ces enjeux décisifs pour la puissance du pays.