Vers une nouvelle ère de l'intelligence artificielle de défense
La stratégie ministérielle en intelligence artificielle, annoncée par Sébastien Lecornu, vise à placer la France à l'avant-garde du développement et de l'utilisation de l'IA dans le secteur de la défense. L'initiative se traduit par la création de l'Agence ministérielle pour l'IA de défense (AMIAD), prévue avant l'été, qui centralisera les efforts et les ressources pour développer une IA de défense performante et crédible. L'AMIAD aura un double objectif : permettre à la France de maîtriser ces technologies de manière souveraine et assurer que l'armée française bénéficie des dernières innovations pour renforcer sa capacité opérationnelle et sa réactivité sur le terrain.
Cette démarche s'inscrit dans la continuité des efforts déjà entrepris depuis 2018, année où une première feuille de route avait été établie. Elle reflète la prise de conscience de l'importance stratégique de l'IA, notamment illustrée par son utilisation sur les champs de bataille, comme en Ukraine. L'objectif est clair : intégrer l'IA non seulement dans les missions opérationnelles mais également dans les tâches administratives pour en maximiser les bénéfices.
Cette démarche s'inscrit dans la continuité des efforts déjà entrepris depuis 2018, année où une première feuille de route avait été établie. Elle reflète la prise de conscience de l'importance stratégique de l'IA, notamment illustrée par son utilisation sur les champs de bataille, comme en Ukraine. L'objectif est clair : intégrer l'IA non seulement dans les missions opérationnelles mais également dans les tâches administratives pour en maximiser les bénéfices.
Des projets ambitieux et des investissements conséquents
Au cœur de cette stratégie, plusieurs projets d'envergure sont déjà en cours. Parmi eux, le développement d'une solution d'analyse automatisée de l'acoustique sous-marine, destinée à assister les opérateurs de la Marine nationale. Mais l'ambition de la France ne s'arrête pas là : d'ici 2025, le ministère des Armées envisage de disposer de son propre supercalculateur, le plus puissant dédié à l'IA en Europe. Ce supercalculateur, basé à Suresnes, sera une pièce maîtresse pour le traitement des données sensibles et le soutien aux entreprises du secteur de la défense.
L'investissement dans l'IA de défense est également marqué par une enveloppe budgétaire significative, avec 130 millions d'euros alloués pour 2024, somme qui devrait doubler d'ici la fin de la loi de programmation militaire 2024-2030, pour atteindre un total de 2 milliards d'euros. Cet effort financier témoigne de l'importance accordée à l'IA dans la stratégie de défense de la France, qui prévoit en outre de mobiliser près de 800 personnes dans ce domaine d'ici 2026.
L'investissement dans l'IA de défense est également marqué par une enveloppe budgétaire significative, avec 130 millions d'euros alloués pour 2024, somme qui devrait doubler d'ici la fin de la loi de programmation militaire 2024-2030, pour atteindre un total de 2 milliards d'euros. Cet effort financier témoigne de l'importance accordée à l'IA dans la stratégie de défense de la France, qui prévoit en outre de mobiliser près de 800 personnes dans ce domaine d'ici 2026.