Les énergies renouvelables se développent en Asie
Alors que le marché des énergies renouvelables est au point mort en Europe et aux États-Unis, les investisseurs de tous les horizons se frottent les mains face aux perspectives de développement dans les pays asiatiques. La chine est le pays qui attire le plus d'investisseurs dans les énergies renouvelables. Elle a quadruplé ses objectifs de capacité solaire et envisage de sa doter d’une puissance solaire de 50 gigawatts (GW) d'ici 2020. Des objectifs qui ouvrent les portes d’un nouveau marché aux acteurs du secteur, notamment les Européens et Américains, qui entendent bien se positionner sur le marché chinois, mais aussi sur le marché indien. En effet, l’Inde attire également de nombreux investissements, car le pays envisage de porter sa puissance solaire à 20 GW en 2022. Soit une puissance multipliée par 20. Les pannes de courant se font de plus en plus fréquentes en Inde et touchent 600 millions de personnes. L’impact en termes de coûts équivaut à 1.2 % de point de croissance. L'Inde a donc décidé d’accélérer le processus d'attribution des projets solaires, mais aussi d’augmenter sa capacité de production nationale. Car pour l’instant, 76 % des projets solaires sont attribués à des fabricants étrangers. Ces derniers sont majoritairement des spécialistes de panneaux à couches minces, et profitent de la législation incitative de l’état indien pour investir massivement, mais aussi pour se positionner comme producteur. Le leader mondial du solaire, First Solar envisage ainsi de devenir lui même développeur de projet et producteur d’électricité solaire. Des ambitions que l'institut de recherche CSE ne voit pas d'un bon œil.
Les Américains envahissent le marché indien
Les grands fabricants de panneaux solaires comme le leader mondial First Solar, font l'objet de virulentes critiques de la part de l'institut Center for science and environment (CSE). Ce dernier se consacre à des recherches sur le développement durable et constate que les Américains détournent à leur avantage, les mesures prises pour aider les pays émergents à lutter contre le réchauffement climatique. En effet, en inondant le marché indien de produits américains, les fabricants profitent de manière abusive, des politiques mises en place pour favoriser le développement des énergies renouvelables en Inde. Lors du dernier sommet sur le climat à Copenhague, un fond de 30 millions de dollars avait été constitué : le « fast start financing ». Le but de ce fond est d’amorcer les financements dans le domaine des énergies renouvelables dans les pays émergents. Mais il s'avère que les fabricants étrangers profitent de ce fond d'aide, mais aussi de prêt à des taux préférentiels pour se développer rapidement sur le marché indien. Ils ne laissent ainsi pas de place aux acteurs locaux. Pourtant, ces derniers sont des piliers indispensables pour un développement national durable. De nouvelles directives, plus protectionnistes devraient donc apparaitre, notamment sur le « contenu local » des équipements solaires.
Le Japon : un autre marché porteur pour le solaire
Ernst & Young a récemment publié son baromètre trimestriel faisant état d'une hausse de 92 % des investissements chinois dans les énergies renouvelables, alors qu'en Europe et aux États-Unis, les montants alloués aux énergies renouvelables n'ont augmenté que de 18 % et 11 %. Les acteurs occidentaux s’empressent donc d’abattre leurs cartes sur le terrain chinois, mais aussi au Japon où les ventes de cellules solaires ont explosé. Elles ont bondi de 72 % entre le printemps 2011 et le printemps 2012. Une augmentation qui témoigne du dynamisme du pays en matière d'énergie renouvelable, mais qui n'attire pas autant d'investissement que l'Inde ou la Chine. Il s'avère que le Japon importe 30 % de ses cellules solaires, et ces dernières sont essentiellement achetées aux fabricants chinois Yingli et Suntech. Les Américains et Européens n'ont donc pas autant à gagner sur ce marché que sur les marchés indien et chinois où les perspectives sont aussi grandes en termes de vente de produits solaires, qu'en termes de production et vente d'énergie. Cependant, tant que la législation de ces pays n’est pas renforcée, on ne pourra savoir qui mène la dance.
La France est de plus en plus propre
La plupart des pays européens, y compris la France, s’enlisent dans les difficultés administratives. Cependant, la France est le pays le plus enclin à réduire le recours aux énergies fossiles. Sa politique de développement durable a favorisé le développement accéléré de l’éolien terrestre et offshore, ainsi que le développement de l’énergie solaire. De plus, la France a réduit sa capacité de production énergétique thermique, en préférant le gaz au charbon. L’institut GlobalData estime que la puissance en énergie renouvelable installée en France devrait être de 30.887 MW en 2020. Cependant, cette augmentation de puissance en énergies renouvelables ne devrait combler que partiellement les besoins énergétiques de la France. Rappelons que le nucléaire fournit plus de 75 % de l'électricité du pays, et représente la moitié de la production énergétique globale. L’augmentation de la production nucléaire sera donc inévitable. GlobalData estime ainsi que le nucléaire devrait fournir 67.530 MW d'ici 2020, contre 63.130 de nos jours. Il est à noter que l'institut n'a pas considéré les promesses de François Hollande dans ses calculs. Le président a promis que d'ici 2050, seuls 50 % de l'électricité serait produite par le nucléaire, mais GlobalData affirme que pour l'instant, rien n'indique que cet objectif sera atteint. La France a donc fait des progrès, notamment en remplaçant le charbon par le gaz dans de nombreuses centrales, mais cela reste insuffisant. Pour atteindre les objectifs du Grenelle, la France devra redoubler d’efforts pour réduire davantage l'utilisation des énergies fossiles, et la croissance de l'éolien devra se poursuivre. N’oublions pas que la France reste le meilleur élève face à ses homologues européens, mais qu’elle peut encore faire mieux.
Alors que le marché des énergies renouvelables est au point mort en Europe et aux États-Unis, les investisseurs de tous les horizons se frottent les mains face aux perspectives de développement dans les pays asiatiques. La chine est le pays qui attire le plus d'investisseurs dans les énergies renouvelables. Elle a quadruplé ses objectifs de capacité solaire et envisage de sa doter d’une puissance solaire de 50 gigawatts (GW) d'ici 2020. Des objectifs qui ouvrent les portes d’un nouveau marché aux acteurs du secteur, notamment les Européens et Américains, qui entendent bien se positionner sur le marché chinois, mais aussi sur le marché indien. En effet, l’Inde attire également de nombreux investissements, car le pays envisage de porter sa puissance solaire à 20 GW en 2022. Soit une puissance multipliée par 20. Les pannes de courant se font de plus en plus fréquentes en Inde et touchent 600 millions de personnes. L’impact en termes de coûts équivaut à 1.2 % de point de croissance. L'Inde a donc décidé d’accélérer le processus d'attribution des projets solaires, mais aussi d’augmenter sa capacité de production nationale. Car pour l’instant, 76 % des projets solaires sont attribués à des fabricants étrangers. Ces derniers sont majoritairement des spécialistes de panneaux à couches minces, et profitent de la législation incitative de l’état indien pour investir massivement, mais aussi pour se positionner comme producteur. Le leader mondial du solaire, First Solar envisage ainsi de devenir lui même développeur de projet et producteur d’électricité solaire. Des ambitions que l'institut de recherche CSE ne voit pas d'un bon œil.
Les Américains envahissent le marché indien
Les grands fabricants de panneaux solaires comme le leader mondial First Solar, font l'objet de virulentes critiques de la part de l'institut Center for science and environment (CSE). Ce dernier se consacre à des recherches sur le développement durable et constate que les Américains détournent à leur avantage, les mesures prises pour aider les pays émergents à lutter contre le réchauffement climatique. En effet, en inondant le marché indien de produits américains, les fabricants profitent de manière abusive, des politiques mises en place pour favoriser le développement des énergies renouvelables en Inde. Lors du dernier sommet sur le climat à Copenhague, un fond de 30 millions de dollars avait été constitué : le « fast start financing ». Le but de ce fond est d’amorcer les financements dans le domaine des énergies renouvelables dans les pays émergents. Mais il s'avère que les fabricants étrangers profitent de ce fond d'aide, mais aussi de prêt à des taux préférentiels pour se développer rapidement sur le marché indien. Ils ne laissent ainsi pas de place aux acteurs locaux. Pourtant, ces derniers sont des piliers indispensables pour un développement national durable. De nouvelles directives, plus protectionnistes devraient donc apparaitre, notamment sur le « contenu local » des équipements solaires.
Le Japon : un autre marché porteur pour le solaire
Ernst & Young a récemment publié son baromètre trimestriel faisant état d'une hausse de 92 % des investissements chinois dans les énergies renouvelables, alors qu'en Europe et aux États-Unis, les montants alloués aux énergies renouvelables n'ont augmenté que de 18 % et 11 %. Les acteurs occidentaux s’empressent donc d’abattre leurs cartes sur le terrain chinois, mais aussi au Japon où les ventes de cellules solaires ont explosé. Elles ont bondi de 72 % entre le printemps 2011 et le printemps 2012. Une augmentation qui témoigne du dynamisme du pays en matière d'énergie renouvelable, mais qui n'attire pas autant d'investissement que l'Inde ou la Chine. Il s'avère que le Japon importe 30 % de ses cellules solaires, et ces dernières sont essentiellement achetées aux fabricants chinois Yingli et Suntech. Les Américains et Européens n'ont donc pas autant à gagner sur ce marché que sur les marchés indien et chinois où les perspectives sont aussi grandes en termes de vente de produits solaires, qu'en termes de production et vente d'énergie. Cependant, tant que la législation de ces pays n’est pas renforcée, on ne pourra savoir qui mène la dance.
La France est de plus en plus propre
La plupart des pays européens, y compris la France, s’enlisent dans les difficultés administratives. Cependant, la France est le pays le plus enclin à réduire le recours aux énergies fossiles. Sa politique de développement durable a favorisé le développement accéléré de l’éolien terrestre et offshore, ainsi que le développement de l’énergie solaire. De plus, la France a réduit sa capacité de production énergétique thermique, en préférant le gaz au charbon. L’institut GlobalData estime que la puissance en énergie renouvelable installée en France devrait être de 30.887 MW en 2020. Cependant, cette augmentation de puissance en énergies renouvelables ne devrait combler que partiellement les besoins énergétiques de la France. Rappelons que le nucléaire fournit plus de 75 % de l'électricité du pays, et représente la moitié de la production énergétique globale. L’augmentation de la production nucléaire sera donc inévitable. GlobalData estime ainsi que le nucléaire devrait fournir 67.530 MW d'ici 2020, contre 63.130 de nos jours. Il est à noter que l'institut n'a pas considéré les promesses de François Hollande dans ses calculs. Le président a promis que d'ici 2050, seuls 50 % de l'électricité serait produite par le nucléaire, mais GlobalData affirme que pour l'instant, rien n'indique que cet objectif sera atteint. La France a donc fait des progrès, notamment en remplaçant le charbon par le gaz dans de nombreuses centrales, mais cela reste insuffisant. Pour atteindre les objectifs du Grenelle, la France devra redoubler d’efforts pour réduire davantage l'utilisation des énergies fossiles, et la croissance de l'éolien devra se poursuivre. N’oublions pas que la France reste le meilleur élève face à ses homologues européens, mais qu’elle peut encore faire mieux.