Des liens occultes avec le gouvernement chinois
Fondé par un ex-ingénieur de l’armée chinoise, Huawei est accusé par le gouvernement américain d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Ainsi, s’appuyant sur une loi chinoise obligeant les entreprises dont le siège se situe en RPC d’apporter une ‘aide technique’ au gouvernement chinois, la CIA et le FBI ont, depuis 2010, déconseillés l’usage des appareils Huawei aux États-Unis. Le conflit a été exacerbé en 2018 avec l’arrestation, demandée par les Etats-Unis, de la directrice financière et fille du fondateur de Huawei, au Canada. Washington accuse Huawei de laisser des « backdoors » (portes-dérobées) à destination des services de renseignements chinois dans l’implémentation de son nouveau réseau 5G aux États-Unis.
Acculé, l’ennemi public n°1 a décidé de contre-attaquer. Aussi, en ce mois de mars 2020, Huawei a inauguré un centre spécialisé dans la cybersécurité à Bruxelles pour répondre aux accusations d’espionnage dont il fait l’objet. Une plainte a également été déposée contre le gouvernement canadien à la suite de l’arrestation de Meng Wanzhou. Enfin, Huawei a entamé des poursuites judiciaires contre l’administration Trump qui a interdit l’usage de ses appareils par les fonctionnaires américains.
Un conflit qui entre dans le cadre de la guerre économique entre la Chine et les États-Unis
« Un niveau sans précédent. » C’est par ces mots que l’ex-directeur du renseignement de la DGSE Alain Juillet a décrit l’acharnement avec lequel les États-Unis attaquent les entreprises étrangères. En effet, depuis le début de la guerre économique et commerciale entre les États-Unis et la Chine, Washington a multiplié les actions offensives. Ainsi, au-delà de la simple guerre commerciale, c’est la course au leadership technologique entre les deux puissances qui se joue. Toutefois, s’il existe un consensus politique outre-Atlantique qui prône la méfiance vis-à-vis de Huawei, les autres pays Occidentaux estiment, eux, que la méfiance ne peut suffire à contourner les règles de la concurrence.
Si le conflit entre Huawei et l’Occident a lieu sur bien des fronts et à différentes échelles, on peut toutefois relever un dénominateur commun : l’utilisation des techniques d’intelligence économique. En effet, on peut relever des campagnes de dénigrement massives de la part du gouvernement américain, mais aussi l’utilisation des « fake-news » dans les deux camps. On peut également prendre comme exemple le recrutement probable par des agences étrangères de deux businessmen canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor. Par ailleurs, Guo Ping, CEO de Huawei, a accusé la CIA d’avoir eu recours aux piratages de serveurs, aux vols de codes et à la récupération d’email de ses cadres.
Autant d’exemples qui montrent que l’intelligence économique tient et continuera de tenir un rôle prégnant dans un des dossiers les plus vifs de l’actualité.
Fondé par un ex-ingénieur de l’armée chinoise, Huawei est accusé par le gouvernement américain d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Ainsi, s’appuyant sur une loi chinoise obligeant les entreprises dont le siège se situe en RPC d’apporter une ‘aide technique’ au gouvernement chinois, la CIA et le FBI ont, depuis 2010, déconseillés l’usage des appareils Huawei aux États-Unis. Le conflit a été exacerbé en 2018 avec l’arrestation, demandée par les Etats-Unis, de la directrice financière et fille du fondateur de Huawei, au Canada. Washington accuse Huawei de laisser des « backdoors » (portes-dérobées) à destination des services de renseignements chinois dans l’implémentation de son nouveau réseau 5G aux États-Unis.
Acculé, l’ennemi public n°1 a décidé de contre-attaquer. Aussi, en ce mois de mars 2020, Huawei a inauguré un centre spécialisé dans la cybersécurité à Bruxelles pour répondre aux accusations d’espionnage dont il fait l’objet. Une plainte a également été déposée contre le gouvernement canadien à la suite de l’arrestation de Meng Wanzhou. Enfin, Huawei a entamé des poursuites judiciaires contre l’administration Trump qui a interdit l’usage de ses appareils par les fonctionnaires américains.
Un conflit qui entre dans le cadre de la guerre économique entre la Chine et les États-Unis
« Un niveau sans précédent. » C’est par ces mots que l’ex-directeur du renseignement de la DGSE Alain Juillet a décrit l’acharnement avec lequel les États-Unis attaquent les entreprises étrangères. En effet, depuis le début de la guerre économique et commerciale entre les États-Unis et la Chine, Washington a multiplié les actions offensives. Ainsi, au-delà de la simple guerre commerciale, c’est la course au leadership technologique entre les deux puissances qui se joue. Toutefois, s’il existe un consensus politique outre-Atlantique qui prône la méfiance vis-à-vis de Huawei, les autres pays Occidentaux estiment, eux, que la méfiance ne peut suffire à contourner les règles de la concurrence.
Si le conflit entre Huawei et l’Occident a lieu sur bien des fronts et à différentes échelles, on peut toutefois relever un dénominateur commun : l’utilisation des techniques d’intelligence économique. En effet, on peut relever des campagnes de dénigrement massives de la part du gouvernement américain, mais aussi l’utilisation des « fake-news » dans les deux camps. On peut également prendre comme exemple le recrutement probable par des agences étrangères de deux businessmen canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor. Par ailleurs, Guo Ping, CEO de Huawei, a accusé la CIA d’avoir eu recours aux piratages de serveurs, aux vols de codes et à la récupération d’email de ses cadres.
Autant d’exemples qui montrent que l’intelligence économique tient et continuera de tenir un rôle prégnant dans un des dossiers les plus vifs de l’actualité.