Cette tâche devient de plus en plus complexe à l’heure de la mondialisation : l’interconnexion croissante des marchés décuple le nombre d’acteurs et d’obstacles dans les marchés et amène les entreprises à repenser leur organisation traditionnelle, leur mode de réflexion et leur méthode d’approche. La prise de décision, cœur du management d’une entreprise, se doit d’être accompagnée d’informations. Sans informations, il est inconcevable de prendre une décision rationnelle et cohérente.
A l’inverse, on peut intuiter que plus le décideur aura en sa possession des informations nombreuses et précises et plus il sera apte à prendre des décisions pertinentes pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Étant donné la complexité des systèmes d’informations dans notre monde globalisé, au regard de leur abondance et leur hétérogénéité, le niveau de connaissances apporté à l’exécutif apparaît primordial dans la stratégie de l’entreprise : c’est pourquoi les entreprises ont recours à l’intelligence économique. Nous pouvons analyser trois principaux cas où l’entreprise a recours à l’intelligence économique : les entreprises dépendantes d’un marché global, les entreprises soumises à des risques politiques forts et les entreprises dépendantes de leur fonction de Recherche et Développement
Tout d’abord, les entreprises contraintes à une compréhension globale de leur contexte politique, économique, social, technologique et culturel dû à leur marché global sont sujettes à l’utilisation de l’intelligence économique pour servir leurs intérêts. Par exemple, la société ExxonMobil disposait déjà dans les années 1980 de renseignements exacts sur le réchauffement climatique. Ces renseignements furent obtenus par ses propres scientifiques et ont été avérés d’une justesse remarquable lors d’une nouvelle étude parue en janvier 2023. En effet, l’entreprise savait depuis longtemps que le réchauffement climatique était réel et causé par l’activité humaine. 32 documents internes écrits par des chercheurs d’ExxonMobil au dernier quart du XXème siècle présentent 16 projections climatiques parmi lesquelles 10 sont avérées être exactes, suite aux observations. Elles prédisaient en moyenne une hausse des températures de 0,2°C, ce qui est en ligne avec la hausse actuelle. Ceci soulève un certain nombre de questions éthiques ; jusqu’à quel point est-il bénéfique de détenir en exclusivité des informations mettant en jeu l’avenir de l’humanité? ExxonMobil a durant des années fait le choix de garder ses informations sous silence et aujourd’hui, avec quelques procédures juridiques en cours lancées contre l’entreprise, cela lui vaut sa réputation.
Les entreprises soumises à des risques politiques forts engagent également des activités d’intelligence économique lorsqu’elles méconnaissent un marché ou tentent de pénétrer un marché nouveau. Par exemple, les industries d’armement agissent souvent avec l’aval plus ou moins direct de l’État du fait du soutien politique dans ce secteur d’activité. Dans ce domaine, souvent, l’intelligence économique va au-delà de la collecte ou la protection des informations sensibles ; elle peut aller jusqu’à la déstabilisation ou l’attaque d’entreprises concurrentes. Par exemple, la vente d’avions de chasse Rafale par Dassault Aviation en Inde fut hautement critiquée par la presse locale qui aurait préféré que le gouvernement indien favorise la grande entreprise nationale Hindustan Aeronautics Limited. En conséquence, Dassault Aviation fut attaqué en raison des liens politiques tissés avec le gouvernement indien bien que ces derniers soient parfaitement dans les normes. Ainsi, l’intelligence économique peut également être utilisée à des fins de manipulations et d’actions de déstabilisation par les entreprises.
L’intelligence économique se met également au service des entreprises dépendantes de longs délais technologiques. En effet, le besoin fondamental d’innover a permis de prendre conscience de l’intérêt de maîtriser parfaitement les informations. L’intelligence économique apparaît comme un outil pertinent pour l’innovation, en commençant par la veille technologique. La veille permet de détecter des éléments tels que les concurrents, les clients, les entreprises semblables, les stratégies des concurrents, … afin de pouvoir les identifier et en analyser les menaces pour pouvoir prévoir la nouvelle stratégie à adopter. Grâce à l’influence que permet d’exercer l’intelligence économique, l’entreprise peut se protéger des risques et menaces mis en jeu dans la prise de décision. Par exemple, l’aéronautique est une illustration parfaite des méthodes offensives d’utilisation de l’intelligence économique dans le but d’acquérir des informations stratégiques. La publication d’un rapport par Airbus pointant du doigt les failles du Boeing 787, devait être fondé sur des sources ouvertes : or, les informations divulguées sont d’un niveau de confidentialité tel qu’Airbus aurait vraisemblablement eu recours à des activités d’intelligence économique pour se les procurer. Ainsi les entreprises avec de gros enjeux technologiques peuvent utiliser l’intelligence économique en leur faveur pour fragiliser leurs concurrents.
Pour conclure, à l’heure de la mondialisation, les entreprises évoluent dans une logique de dualité entre alliance et concurrence. Les firmes définissent aujourd’hui leurs stratégies selon la complexité des logiques de concurrence à l’échelle mondiale ou locale, et ce processus repose sur l’implantation des dispositifs d’intelligence économique qui hissent la gestion de l’information comme l’un des piliers de la réussite économique de l’entreprise. L’intelligence économique devient un levier majeur de connaissance et renseignement permanent de la situation et du contexte de marché, d’informations hautement confidentielles des concurrents et de protection des données internes. Désormais, la recherche des dispositifs d’intelligence économique les plus performants pour les entreprises devient incontournable, au risque de, au mieux, perdre un avantage concurrentiel tel qu’une entrave à la réputation, au pire, d’être démantelée à tout jamais.
A l’inverse, on peut intuiter que plus le décideur aura en sa possession des informations nombreuses et précises et plus il sera apte à prendre des décisions pertinentes pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Étant donné la complexité des systèmes d’informations dans notre monde globalisé, au regard de leur abondance et leur hétérogénéité, le niveau de connaissances apporté à l’exécutif apparaît primordial dans la stratégie de l’entreprise : c’est pourquoi les entreprises ont recours à l’intelligence économique. Nous pouvons analyser trois principaux cas où l’entreprise a recours à l’intelligence économique : les entreprises dépendantes d’un marché global, les entreprises soumises à des risques politiques forts et les entreprises dépendantes de leur fonction de Recherche et Développement
Tout d’abord, les entreprises contraintes à une compréhension globale de leur contexte politique, économique, social, technologique et culturel dû à leur marché global sont sujettes à l’utilisation de l’intelligence économique pour servir leurs intérêts. Par exemple, la société ExxonMobil disposait déjà dans les années 1980 de renseignements exacts sur le réchauffement climatique. Ces renseignements furent obtenus par ses propres scientifiques et ont été avérés d’une justesse remarquable lors d’une nouvelle étude parue en janvier 2023. En effet, l’entreprise savait depuis longtemps que le réchauffement climatique était réel et causé par l’activité humaine. 32 documents internes écrits par des chercheurs d’ExxonMobil au dernier quart du XXème siècle présentent 16 projections climatiques parmi lesquelles 10 sont avérées être exactes, suite aux observations. Elles prédisaient en moyenne une hausse des températures de 0,2°C, ce qui est en ligne avec la hausse actuelle. Ceci soulève un certain nombre de questions éthiques ; jusqu’à quel point est-il bénéfique de détenir en exclusivité des informations mettant en jeu l’avenir de l’humanité? ExxonMobil a durant des années fait le choix de garder ses informations sous silence et aujourd’hui, avec quelques procédures juridiques en cours lancées contre l’entreprise, cela lui vaut sa réputation.
Les entreprises soumises à des risques politiques forts engagent également des activités d’intelligence économique lorsqu’elles méconnaissent un marché ou tentent de pénétrer un marché nouveau. Par exemple, les industries d’armement agissent souvent avec l’aval plus ou moins direct de l’État du fait du soutien politique dans ce secteur d’activité. Dans ce domaine, souvent, l’intelligence économique va au-delà de la collecte ou la protection des informations sensibles ; elle peut aller jusqu’à la déstabilisation ou l’attaque d’entreprises concurrentes. Par exemple, la vente d’avions de chasse Rafale par Dassault Aviation en Inde fut hautement critiquée par la presse locale qui aurait préféré que le gouvernement indien favorise la grande entreprise nationale Hindustan Aeronautics Limited. En conséquence, Dassault Aviation fut attaqué en raison des liens politiques tissés avec le gouvernement indien bien que ces derniers soient parfaitement dans les normes. Ainsi, l’intelligence économique peut également être utilisée à des fins de manipulations et d’actions de déstabilisation par les entreprises.
L’intelligence économique se met également au service des entreprises dépendantes de longs délais technologiques. En effet, le besoin fondamental d’innover a permis de prendre conscience de l’intérêt de maîtriser parfaitement les informations. L’intelligence économique apparaît comme un outil pertinent pour l’innovation, en commençant par la veille technologique. La veille permet de détecter des éléments tels que les concurrents, les clients, les entreprises semblables, les stratégies des concurrents, … afin de pouvoir les identifier et en analyser les menaces pour pouvoir prévoir la nouvelle stratégie à adopter. Grâce à l’influence que permet d’exercer l’intelligence économique, l’entreprise peut se protéger des risques et menaces mis en jeu dans la prise de décision. Par exemple, l’aéronautique est une illustration parfaite des méthodes offensives d’utilisation de l’intelligence économique dans le but d’acquérir des informations stratégiques. La publication d’un rapport par Airbus pointant du doigt les failles du Boeing 787, devait être fondé sur des sources ouvertes : or, les informations divulguées sont d’un niveau de confidentialité tel qu’Airbus aurait vraisemblablement eu recours à des activités d’intelligence économique pour se les procurer. Ainsi les entreprises avec de gros enjeux technologiques peuvent utiliser l’intelligence économique en leur faveur pour fragiliser leurs concurrents.
Pour conclure, à l’heure de la mondialisation, les entreprises évoluent dans une logique de dualité entre alliance et concurrence. Les firmes définissent aujourd’hui leurs stratégies selon la complexité des logiques de concurrence à l’échelle mondiale ou locale, et ce processus repose sur l’implantation des dispositifs d’intelligence économique qui hissent la gestion de l’information comme l’un des piliers de la réussite économique de l’entreprise. L’intelligence économique devient un levier majeur de connaissance et renseignement permanent de la situation et du contexte de marché, d’informations hautement confidentielles des concurrents et de protection des données internes. Désormais, la recherche des dispositifs d’intelligence économique les plus performants pour les entreprises devient incontournable, au risque de, au mieux, perdre un avantage concurrentiel tel qu’une entrave à la réputation, au pire, d’être démantelée à tout jamais.