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Au Niger, le retrait des forces françaises fait peur




Publié par le 19 Mai 2022

Dans un entretien accordé au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a vivement critiqué l’isolement du Mali au Sahel. Il appelle également les forces françaises à « prendre plus de risques ».



L'isolement du Mali critiqué par le président du Niger

Opérateurs du 1er RPIMA - Sengager.fr
Opérateurs du 1er RPIMA - Sengager.fr
Le désengagement des forces françaises au Mali, composée de la force Barkhane et du détachement européen de forces spéciales Takuba, se poursuit. Et les langues se délient. Ce désengagement, amorcé après la dégradation des relations entre la France et le Mali, suite au coup d’Etat et à la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta, semble inquiéter de plus en plus les autres pays du Sahel.

Illustration avec les récents propos du président du Niger, Mohamed Bazoum. Dans un entretien accordé au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs, le président Bazoum a dans un premier temps vivement critiqué l’isolement du Mali. Et bien évidemment ses conséquences sur la lutte anti-terroriste au Sahel, au premier rang desquelles le désengagement des forces françaises.

Les forces françaises doivent « prendre plus de risques »

Des forces françaises qui, le président du Niger l'espère, pourraient s’investir davantage sur place. Mohamed Bazoum a ainsi invité Emmanuel Macron à mettre « des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, tout comme l’Europe ». « On le voit avec la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont beaucoup d’argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays » a-t-il également ajouté.

Le président du Niger a appelé les forces occidentales à « consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes ». Pour rappel, 58 soldats français ont donné leur vie au Sahel, depuis 2013. Des vies et un engagement aujourd’hui mis sur la balance de relations diplomatiques délicates avec le Mali, où la France est de plus en plus considérée comme persona non grata. Des soubresauts dans la lutte antiterroriste locale qui auront finalement profité aux groupes armés. La frontière entre le Niger et le Mali est de nouveau sous la coupe de l’État islamique au grand Sahara.



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