Coradia iLint : la fin du diesel, l’arrivée de l’hydrogène
Malgré le développement galopant des énergies vertes, l’hydrogène n’est pas encore un combustible très prisé par les constructeurs. Il est vrai que ce carburant reste associé dans l'imaginaire collectif au drame des explosions des zeppelins jusqu’au milieu du XXème siècle. C’est pourtant l’énergie que le constructeur français Alstom a choisi, en remplacement des technologies diesel, pour réduire les émissions de CO2. Il existerait seulement un projet de ce type pour un tramway en Chine confie Didier Pfleger, vice-président du groupe Alstom en charge de l’Allemagne et de l’Autriche, pour qui « ce train va déclencher une révolution dans le ferroviaire (1) ». Seule locomotive à pile à combustible au monde, le Coradia iLint est de plus silencieux et émet uniquement de la vapeur d’eau.
Les prouesses technologique du Coradia iLint
Le projet, Coradia iLint, a commencé à émerger en 2013 avec le soutien financier de l’Etat fédéral Allemand et de quelques Länders pour être dévoilé en septembre 2016 au salon Innotrans de Berlin. Le Coradia iLint sera en théorie capable de rouler à une vitesse de 140 km/h et de parcourir 600 km : « il s’affiche [selon le site usine nouvelle] en alternative compétitive à l’électrification de lignes aujourd’hui parcourues par des trains diesel ». A cette heure, la machine réalise ses premiers tests : après un essai réussi à 80 km/h, elle va devoir prochainement subir pendant quatre semaines d’autres épreuves pour « confirmer la stabilité du système d’alimentation basé sur une interaction coordonnée entre la traction, la pile combustible et la batterie du véhicule (2) ». Plus tard, la force de freinage sera testée « pour vérifier l’interface entre le frein pneumatique et le frein électrique ».
Des opportunités de marché réelles
Le constructeur Alstom souhaiterait commercialiser ces trains dès 2019. « Nous devrions signer un premier contrat prochainement en Basse-Saxe » annonce Didier Pfleger. D’autres contrats pourraient voir le jour avec la Norvège, les Pays-Bas et aussi la France. De façon prévisible, le prix public sera vraisemblablement élevé tant que ne démarrera pas une production en grandes séries. Si « l’objectif est bien que le coût de ces trains soit équivalent à celui des trains roulant avec des moteurs diesel en 2020 », Alstom ne souhaite d'ailleurs pas pour le moment évoquer le prix de son prototype. Néanmoins, comme l’évoque à nouveau le site l’usinenouvelle.fr, « le constructeur affirme qu’il sera radicalement moins cher que le coût d’électrification d’une ligne aujourd’hui parcourue par des trains roulant au diesel (3)». Aubaine pour le constructeur, l’Allemagne offrirait en ce sens des perspectives de marché importantes : 20 000 kilomètres de lignes de chemin de fer ne sont pas électrifiées. De plus, la Deutsche Ban a déclaré vouloir d’ici à 2050 ne plus émettre de dioxyde de carbone.
Malgré le développement galopant des énergies vertes, l’hydrogène n’est pas encore un combustible très prisé par les constructeurs. Il est vrai que ce carburant reste associé dans l'imaginaire collectif au drame des explosions des zeppelins jusqu’au milieu du XXème siècle. C’est pourtant l’énergie que le constructeur français Alstom a choisi, en remplacement des technologies diesel, pour réduire les émissions de CO2. Il existerait seulement un projet de ce type pour un tramway en Chine confie Didier Pfleger, vice-président du groupe Alstom en charge de l’Allemagne et de l’Autriche, pour qui « ce train va déclencher une révolution dans le ferroviaire (1) ». Seule locomotive à pile à combustible au monde, le Coradia iLint est de plus silencieux et émet uniquement de la vapeur d’eau.
Les prouesses technologique du Coradia iLint
Le projet, Coradia iLint, a commencé à émerger en 2013 avec le soutien financier de l’Etat fédéral Allemand et de quelques Länders pour être dévoilé en septembre 2016 au salon Innotrans de Berlin. Le Coradia iLint sera en théorie capable de rouler à une vitesse de 140 km/h et de parcourir 600 km : « il s’affiche [selon le site usine nouvelle] en alternative compétitive à l’électrification de lignes aujourd’hui parcourues par des trains diesel ». A cette heure, la machine réalise ses premiers tests : après un essai réussi à 80 km/h, elle va devoir prochainement subir pendant quatre semaines d’autres épreuves pour « confirmer la stabilité du système d’alimentation basé sur une interaction coordonnée entre la traction, la pile combustible et la batterie du véhicule (2) ». Plus tard, la force de freinage sera testée « pour vérifier l’interface entre le frein pneumatique et le frein électrique ».
Des opportunités de marché réelles
Le constructeur Alstom souhaiterait commercialiser ces trains dès 2019. « Nous devrions signer un premier contrat prochainement en Basse-Saxe » annonce Didier Pfleger. D’autres contrats pourraient voir le jour avec la Norvège, les Pays-Bas et aussi la France. De façon prévisible, le prix public sera vraisemblablement élevé tant que ne démarrera pas une production en grandes séries. Si « l’objectif est bien que le coût de ces trains soit équivalent à celui des trains roulant avec des moteurs diesel en 2020 », Alstom ne souhaite d'ailleurs pas pour le moment évoquer le prix de son prototype. Néanmoins, comme l’évoque à nouveau le site l’usinenouvelle.fr, « le constructeur affirme qu’il sera radicalement moins cher que le coût d’électrification d’une ligne aujourd’hui parcourue par des trains roulant au diesel (3)». Aubaine pour le constructeur, l’Allemagne offrirait en ce sens des perspectives de marché importantes : 20 000 kilomètres de lignes de chemin de fer ne sont pas électrifiées. De plus, la Deutsche Ban a déclaré vouloir d’ici à 2050 ne plus émettre de dioxyde de carbone.
L’hydrogène : l'alternative écologique de demain ?
Si, comme dit plus haut, l’hydrogène reste un carburant marginal, il semblerait que son utilisation pour le transport routier, ferroviaire ou fluvial se développe. Selon le site suisse tdg.ch, la société Coop serait par exemple sur le point de faire homologuer son premier camion à hydrogène. Plus largement, lors du dernier forum de Davos, un « hydrogen Council » rassemblant treize entreprises, dont Alstom, s’est créé afin de permettre à « des acteurs clés de l’énergie, du transport et du secteur industriel [d’unir] leurs forces pour exprimer une vision commune du rôle clé que va jouer l’hydrogène dans la transition énergétique (4) ».
Cependant, et à l’instar du projet Coradia iLint, qui a fait appel à l’investissement public et aux savoir-faire d'Alstom, la généralisation de l’utilisation de l’hydrogène ne pourra voir le jour « sans un fort soutien des pouvoirs publics (5) » prévient en particulier Takeshi Uchiyamada, Président du constructeur automobile japonais Toyota. S'il existe aujourd'hui des marchés pour cette technologie parvenue à maturité, reste à convaincre l'opinion publique de l'intérêt et de l'innocuité des solutions retenues.
- http://www.alstom.com/fr/press-centre-francais/2017/03/premier-essai-reussi-a-80-kmh-pour-le-train-a-hydrogene-coradia-ilint-dalstom/
- http://www.alstom.com/fr/press-centre-francais/2017/03/premier-essai-reussi-a-80-kmh-pour-le-train-a-hydrogene-coradia-ilint-dalstom/
- http://www.usinenouvelle.com/editorial/alstom-devoile-son-train-a-hydrogene-sur-le-salon-innotrans.N439887
- http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2017/01/19/l-hydrogene-en-pointe-a-davos-1055356.html
- http://www.latribune.fr/economie/international/energie-a-davos-plusieurs-grands-groupes-s-allient-pour-booster-l-hydrogene-631164.html