Un papier réalisé en 2010 par Infoguerre, un centre de réflexion sur la guerre économique, dressait un état des lieux de l’intelligence économique (IE) en Afrique. Selon les auteurs, les « premières tentatives de sensibilisation » sur l’IE en Afrique datent de 1995 où Amath Soumare, avec sa société Sopel International, anima les premiers colloques à ce sujet avec l’aide de la Banque mondiale. Plus tard au milieu des années 2000, les premiers cabinets en IE sont créés en Afrique noire par des diplômés africains de l’Ecole de guerre économique de Paris. Puis se concrétise finalement en 2009 une dynamique collective de l’IE en Afrique grâce à la création de l’Ecole panafricaine d’Intelligence Economique et Stratégie (EPIES) par Babacar Diallo (Directeur de l’antenne du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques au Sénégal). Les premiers diplômés de cette école sortirent en fin 2010.
Dix années plus tard en 2020, plusieurs acteurs de l’intelligence économique africaine ont été créées et sont à l’œuvre à travers de nombreux évènements. L’un des plus actifs est sans doute le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique (CAVIE) légalisé en 2015 à Yaoundé au Cameroun. Le CAVIE se définie comme une organisation non gouvernementale à but non lucratif et se donne pour objectif une meilleure lisibilité des marchés africains, dans le but de « rendre plus compétitifs » et de « favoriser le développement des relations commerciales », et ce, dans une dizaine de secteurs. Le centre fait également la promotion des « bonnes pratiques » de veille et d’IE en Afrique à travers plusieurs activités, notamment la première édition du Festival de l’Intelligence Economique Francophone (FIEF) qui se tiendra à Kigali du 29 au 30 avril 2020. Le CAVIE a aussi organisé en 2019 une Journée Africaine de l’Intelligence économique à Yaoundé et des Etats généraux de l’Intelligence économique à Dakar. Par ailleurs, son site web regorge d’informations détaillés sur l’actualité africaine en lien avec l’IE.
L’autre acteur est le Portail Africain de l’Intelligence économique. Il propose sur son site web des informations et sources ouvertes pouvant aider les entreprises qui s’intéressent aux marchés africains. Il y a notamment des tribunes rédigées par des experts internationaux, des articles sur l’Afrique classés par zone géographique et un atlas qui recense toutes les données ouvertes et officielles pays par pays sur plusieurs domaines tels que l’administration, les statistiques, l’économie et les entreprises, l’internet et médias, les transports, l’éducation et bien d’autres. Son activité peut se résumer par la veille sur internet et dans la presse.
Par ailleurs, plusieurs autres entreprises, médias, sites internet participent également au développement de l’IE en Afrique. Il s’agit par exemple des Assises Africaines de l’Intelligence économique (AAIE) qui ont pour but, selon leur site web, de permettre à « la communauté africaine francophone de l’IE de se rencontrer et de partager les différentes expériences nationales ». Il s’agit aussi du site web Africadiligence.fr, une agence d’informations stratégiques spécialisé sur les marchés africains, la géopolitique des matières premières et l’intelligence économique en Afrique. Enfin, nous pouvons citer Financial Afrika, un média multi-support (site internet, newsletter quotidienne et édition mensuelle) qui propose une information financière stratégique aux cadres et dirigeants, notamment sur le continent africain.
Ainsi, l’intelligence économique est bien présente sur le continent africain grâce notamment à ces différents acteurs que nous avons cités. Cependant sa pratique ne semble se limite qu’aux entreprises privées. Faut-il comprendre un manque d’intérêt au sein des gouvernements africains ?
Sources :
Dix années plus tard en 2020, plusieurs acteurs de l’intelligence économique africaine ont été créées et sont à l’œuvre à travers de nombreux évènements. L’un des plus actifs est sans doute le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Economique (CAVIE) légalisé en 2015 à Yaoundé au Cameroun. Le CAVIE se définie comme une organisation non gouvernementale à but non lucratif et se donne pour objectif une meilleure lisibilité des marchés africains, dans le but de « rendre plus compétitifs » et de « favoriser le développement des relations commerciales », et ce, dans une dizaine de secteurs. Le centre fait également la promotion des « bonnes pratiques » de veille et d’IE en Afrique à travers plusieurs activités, notamment la première édition du Festival de l’Intelligence Economique Francophone (FIEF) qui se tiendra à Kigali du 29 au 30 avril 2020. Le CAVIE a aussi organisé en 2019 une Journée Africaine de l’Intelligence économique à Yaoundé et des Etats généraux de l’Intelligence économique à Dakar. Par ailleurs, son site web regorge d’informations détaillés sur l’actualité africaine en lien avec l’IE.
L’autre acteur est le Portail Africain de l’Intelligence économique. Il propose sur son site web des informations et sources ouvertes pouvant aider les entreprises qui s’intéressent aux marchés africains. Il y a notamment des tribunes rédigées par des experts internationaux, des articles sur l’Afrique classés par zone géographique et un atlas qui recense toutes les données ouvertes et officielles pays par pays sur plusieurs domaines tels que l’administration, les statistiques, l’économie et les entreprises, l’internet et médias, les transports, l’éducation et bien d’autres. Son activité peut se résumer par la veille sur internet et dans la presse.
Par ailleurs, plusieurs autres entreprises, médias, sites internet participent également au développement de l’IE en Afrique. Il s’agit par exemple des Assises Africaines de l’Intelligence économique (AAIE) qui ont pour but, selon leur site web, de permettre à « la communauté africaine francophone de l’IE de se rencontrer et de partager les différentes expériences nationales ». Il s’agit aussi du site web Africadiligence.fr, une agence d’informations stratégiques spécialisé sur les marchés africains, la géopolitique des matières premières et l’intelligence économique en Afrique. Enfin, nous pouvons citer Financial Afrika, un média multi-support (site internet, newsletter quotidienne et édition mensuelle) qui propose une information financière stratégique aux cadres et dirigeants, notamment sur le continent africain.
Ainsi, l’intelligence économique est bien présente sur le continent africain grâce notamment à ces différents acteurs que nous avons cités. Cependant sa pratique ne semble se limite qu’aux entreprises privées. Faut-il comprendre un manque d’intérêt au sein des gouvernements africains ?
Sources :
Infoguerre, Intelligence économique en Afrique, https://infoguerre.fr/wp-content/uploads/2016/06/ie-en-afrique.pdf
CAVIE, https://www.cavie-acci.org/fr/
Portail Intelligence Afrique, https://portail-intelligence-afrique.com/
Assises Africaines de l’Intelligence économique, https://www.assises-africaines-ie.org/
Africadiligence, https://www.africadiligence.com/
Financial Afrika, https://www.financialafrik.com/
CAVIE, https://www.cavie-acci.org/fr/
Portail Intelligence Afrique, https://portail-intelligence-afrique.com/
Assises Africaines de l’Intelligence économique, https://www.assises-africaines-ie.org/
Africadiligence, https://www.africadiligence.com/
Financial Afrika, https://www.financialafrik.com/