Quel posture défensive pour l'Union ?
Récemment, devant l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées a exprimé tous ses doutes quant à la création d’une armée européenne. Selon lui, "dans le schéma communautaire actuel", une armée européenne n’est pas possible, il faut se contenter de l’interopérabilité des armées européennes, renforcée dans le contexte actuel de guerre en Ukraine. Pour autant, en mars dernier , le Baromètre européen Vivavoice montrait que 73% des Français seraient favorables à la création d’une telle armée de défense européenne.
Une armée européenne entraînerait une Union plus serrée, quasiment une fusion des nations qui la composent. C’est aussi ce que pensent les analystes de la banque Saxo, dans leurs prévisions chocs pour 2023 : pour John Hardy & Christopher Dembik, co-auteurs de l’analyse sur ce sujet, "l’armée européenne pousse l’Union Européenne sur le chemin de l’union pleine. En 2023, il devient plus clair que jamais que l'Europe doit mettre de l'ordre dans la posture défensive de l'Union."
Une armée européenne entraînerait une Union plus serrée, quasiment une fusion des nations qui la composent. C’est aussi ce que pensent les analystes de la banque Saxo, dans leurs prévisions chocs pour 2023 : pour John Hardy & Christopher Dembik, co-auteurs de l’analyse sur ce sujet, "l’armée européenne pousse l’Union Européenne sur le chemin de l’union pleine. En 2023, il devient plus clair que jamais que l'Europe doit mettre de l'ordre dans la posture défensive de l'Union."
Une seule armée pour éviter lacunes et doublons
Pour eux, "toute véritable union économique et politique doit faire de la sécurité nationale l'une de ses plus grandes priorités, en particulier lorsque la guerre menace les frontières mêmes de cette union." Ils imaginent donc la création de "forces opérationnelles terrestres, maritimes, aériennes et spatiales entièrement équipées et déployables, financées par 10 000 milliards d'euros de dépenses, réparties sur 20 ans." Cette force de capacité de déploiement rapide de l'Union pourrait alors être prête avant 2025, avec la participation de plus de 20 pays membres.
Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, ne semble pas loin de penser la même chose, dans ses réponses au quotidien Le Figaro. Il appelle les États membres à se libérer des dépendances tant économiques que militaires. À ses yeux, si l’on regarde le paysage militaire européen, on constate que "si l’Europe avait une seule armée, nous aurions donc à la fois des doublons et des vides. Il nous manque, par exemple, des capacités de ravitaillement en vol. Dans le secteur des drones, nous sommes aussi en retard, mais nous disposons en revanche de trente modèles de chars différents, quand les Américains n’en ont qu’un." Selon Josep Borrell, les Européens doivent dépenser plus pour leur sécurité, et surtout dépenser mieux, et donc ensemble.
Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, ne semble pas loin de penser la même chose, dans ses réponses au quotidien Le Figaro. Il appelle les États membres à se libérer des dépendances tant économiques que militaires. À ses yeux, si l’on regarde le paysage militaire européen, on constate que "si l’Europe avait une seule armée, nous aurions donc à la fois des doublons et des vides. Il nous manque, par exemple, des capacités de ravitaillement en vol. Dans le secteur des drones, nous sommes aussi en retard, mais nous disposons en revanche de trente modèles de chars différents, quand les Américains n’en ont qu’un." Selon Josep Borrell, les Européens doivent dépenser plus pour leur sécurité, et surtout dépenser mieux, et donc ensemble.