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Défense : la cheffe de la diplomatie européenne rejoint les positions de Donald Trump




Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 23 Janvier 2025

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, appelle les États membres à renforcer leurs dépenses en matière de défense. Face à une Russie menaçante et un contexte géopolitique incertain, l’Union européenne doit agir rapidement pour assurer sa sécurité.



Un effort commun pour sécuriser l’avenir

Kaja Kallas plaide pour un effort budgétaire européen plus important en matière de défense. Wikipedia
Kaja Kallas plaide pour un effort budgétaire européen plus important en matière de défense. Wikipedia

Dans un contexte marqué par une menace croissante de la Russie, l’Union européenne s'interroge sur comment réviser ses stratégies de défense. D'après Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, la priorité est claire : investir davantage et se préparer au pire. "Nos agences de renseignement prévoient que la Russie pourrait tester nos capacités d’autodéfense dans les prochaines années", a-t-elle averti lors d’une conférence à Bruxelles. La production militaire de la Russie surpasse actuellement celle des 27 membres de l’UE. Pour être compétitifs, au moins 500 milliards d’euros seront nécessaires au cours de la prochaine décennie.

Pourtant, les engagements financiers actuels, comme le budget à long terme de l’UE (2021-2027), ne réservent que 13 milliards d’euros à la défense, soit 1,2% du total. Une augmentation significative s’impose pour garantir la sécurité de l’Union. Pour répondre à cette urgence, Mme Kallas a souligné l’importance d’une collaboration accrue entre les États membres et le secteur privé. L’objectif ? Construire une stratégie commune qui mise sur l’interopérabilité des systèmes d’armes et renforce l’indépendance européenne vis-à-vis des alliés.


Un appel à la responsabilité budgétaire

Les chiffres actuels montrent une disparité marquée entre les États membres. Alors que certains pays comme la Lituanie prévoient d’augmenter leurs dépenses de défense jusqu’à 5% de leur PIB d’ici 2026, d’autres — à l’image de l’Italie et de l’Espagne — peinent à atteindre l’objectif de 2% fixé par l’OTAN. En comparaison, la Russie dépense environ 9 % de son PIB pour son secteur militaire. Cette nécessité d’investissements se heurte aux défis économiques et sociaux internes. Des voix, comme celle de Mark Rutte, soulignent que les citoyens devront peut-être accepter des sacrifices dans d’autres secteurs, tels que la santé ou les retraites.

Cependant, Kaja Kallas rappelle que sans une défense solide, ces acquis pourraient eux aussi être menacés. Pour éviter une fragmentation des efforts, Mme Kallas prône une approche collective. L’idée n’est pas de créer une armée européenne unique, mais de s’assurer que les forces armées des 27 coopèrent efficacement. À cela s’ajoute la nécessité de projets communs, tels que le bouclier de défense aérienne ou des initiatives pour renforcer les frontières de l’Est.




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