Un engagement spontané ?
L'impact du conflit en Ukraine semble également jouer un rôle clé dans ce sentiment renforcé. La proximité du conflit et la réalité d'une menace tangible à l'échelle européenne ont intensifié le désir d'engagement parmi ces jeunes, avec un jeune sur deux prêt à s'engager spécifiquement pour des opérations menées en Ukraine. Même si pour l'instant la question est totalement exclue par l'exécutif français.
Vers une évolution du service militaire ?
La jeunesse française se montre d'ailleurs plus réceptive à l'idée d'un déploiement de troupes françaises en Ukraine, avec près d'un tiers des jeunes soutenant cette mesure, comparativement à seulement 17% parmi les plus de 50 ans. Ces chiffres reflètent une divergence générationnelle notable dans les attitudes envers les interventions militaires. Par ailleurs, les jeunes sont conscients des risques graves associés à de tels conflits. Une grande majorité redoute l'éventualité d'un conflit nucléaire, et près de la moitié serait en faveur de l'utilisation de l'arme nucléaire en cas de conflit majeur, révélant une complexité dans leurs attitudes envers la guerre et la défense.
L'étude souligne également une acceptation croissante de l'idée de réinstaurer un service militaire obligatoire, avec 62% des jeunes favorables à cette initiative. Le Service National Universel (SNU), déjà en place, continue d'attirer un jeune sur deux, ce qui confirme l'attrait de l'engagement militaire parmi cette tranche d'âge. En conclusion, les jeunes Français d'aujourd'hui montrent un lien renforcé avec l'armée et la défense de la nation, bien que les jeunes femmes restent globalement moins engagées. Ce regain de patriotisme chez les jeunes pourrait jouer un rôle crucial dans la dynamique future de la défense française, en particulier dans un contexte international de plus en plus incertain.