Une restructuration pour redresser la barre
Airbus a confirmé la suppression de 2.043 postes au sein de sa division Airbus Defence & Space. Cette réduction représente environ 6% des effectifs de cette branche, répartis principalement entre l'Allemagne (689 postes) et la France (540). La décision s’inscrit dans un contexte de difficultés économiques majeures, marqué par des pertes liées à des projets satellites comme le programme OneSat. L’activité Space Systems sera la plus touchée, avec 1.128 emplois concernés, en raison de dépréciations évaluées à 1,5 milliard d’euros.
Par ailleurs, le siège de la division supprimera également 618 postes. Ces chiffres montrent une volonté claire d’alléger la structure pour compenser des pertes opérationnelles importantes. Cette annonce fait écho à une révision des objectifs initiaux. En octobre dernier, Airbus envisageait jusqu’à 2.500 suppressions, mais le nombre a été revu à la baisse après consultation avec les syndicats. Le groupe prévoit de finaliser cette restructuration d’ici la mi-2026, préférant miser sur un dialogue social pour limiter les tensions.
Des conséquences pour l’Europe
Les répercussions de cette restructuration se feront sentir à travers l’Europe. Outre l’Allemagne et la France, d’autres pays comme le Royaume-Uni (477 postes) et l’Espagne (303 postes) seront également affectés. Des réductions plus modestes concerneront d'autres pays, avec 34 postes supprimés dans des sites moins stratégiques. Certaines activités spécifiques, comme les avions de combat (Air Power), perdront 250 emplois, tandis que la division Connected Intelligence verra 47 postes disparaître.
Ces mesures témoignent d’un ajustement ciblé, visant à renforcer la compétitivité des segments stratégiques de l’entreprise. Malgré la gravité de la situation, Airbus affirme vouloir minimiser les conséquences sociales de cette décision. Les discussions avec les représentants syndicaux se poursuivent afin d’explorer des solutions, notamment des reclassements ou des plans de départ volontaires. Cette stratégie pourrait éviter des licenciements secs et limiter l’impact sur les salariés. Avec cette restructuration, Airbus espère redresser une situation financère complexe et retrouver un équilibre dans un secteur confronté à des défis technologiques et économiques croissants.