Dans l’ouvrage Guérillas en Amérique latine (1959-1989), Thomas Péan évoque la singularité de la situation péruvienne à cette époque. En effet, un régime militaire révolutionnaire dirige le pays dans les années 1970 et mène un ensemble de réformes importantes sur la terre, l’éducation, l’économie, les droits sociaux. Les militaires au pouvoir, à la différence de leurs homologues chiliens, brésiliens ou argentins à la même époque envisagent ainsi de mener une action gouvernementale en faveur des classes populaires péruviennes. Cela s’inscrit à la suite des tentatives de réformes par les gouvernements démocratiques précédents, eux-mêmes n’ayant pas réussi à mener leur projet à terme. Enfin, il convient de souligner le rôle joué par l’aprisme dans le spectre politique national et les mouvements révolutionnaires locaux. Alternative au communisme, l’aprisme péruvien évolue entre jeu politique classique et combat révolutionnaire plus radical. Ainsi, on découvre dans le livre de Thomas Péan l’émergence du MIR dans les années 1960 qui constitue une scission radicale du Parti Apriste Péruvien.
Le retour au jeu démocratique classique en 1980 est perturbé par l’irruption du Sentier Lumineux qui entame une lutte armée de grande ampleur dans le pays. Menée par Abimael Guzmán, cette guérilla concentre son action dans le département d’Ayacucho et le sud du Pérou où elle réalise des actions violentes contre les autorités et les forces gouvernementales. En 1984, le MRTA apparaît dans le pays et complique encore davantage la situation péruvienne. Celle-ci est marquée au cours des années 1980 et 1990 par un contexte de guerre civile entre ces deux mouvements et le gouvernement en place. Cette lutte se caractérise par des actions violentes de part et d’autre qui contribue à un état de violence généralisée dans le pays. Les Présidents Belaúnde Terry (1980-1985) et Garcia (1985-1990) peinent à endiguer les guérillas révolutionnaires dont l’objectif central reste l’insurrection générale et la prise du pouvoir. En parallèle, on assiste à cette époque à l’émergence de groupes armés et de forces paramilitaires (Comando Rodrigo Franco) qui attaquent avec violence les forces révolutionnaires.
L’analyse de l’essai Guérillas en Amérique Latine (1959-1989) se concentre ensuite sur la Présidence d’Alberto Fujimori (1990-2000). Après son élection démocratique, il réalise un autogolpe (1992) et instaure un régime autoritaire, légitimant son action par la permanence de la menace révolutionnaire armée. Sous son autorité, Fujimori entame une lutte armée à grande échelle contre les guérillas du Sentier Lumineux et du MRTA. Les autorités péruviennes parviennent ainsi à capturer les chefs révolutionnaires et à endiguer le potentiel offensif de ces organisations. En 2000, l’alternance politique suit la fin du conflit armé, après 20 ans d’affrontements. Les nouvelles autorités en place supervisent la fondation d’une commission nationale chargée de déterminer les violations des droits de l’homme commises antérieurement.
À l’heure actuelle, le Pérou connaît une nouvelle crise politique, apparue en 2017. Les Présidents de la République se succèdent les uns après les autres, objets de procédures parlementaires ou judiciaires qui conduisent à leur départ.
Le retour au jeu démocratique classique en 1980 est perturbé par l’irruption du Sentier Lumineux qui entame une lutte armée de grande ampleur dans le pays. Menée par Abimael Guzmán, cette guérilla concentre son action dans le département d’Ayacucho et le sud du Pérou où elle réalise des actions violentes contre les autorités et les forces gouvernementales. En 1984, le MRTA apparaît dans le pays et complique encore davantage la situation péruvienne. Celle-ci est marquée au cours des années 1980 et 1990 par un contexte de guerre civile entre ces deux mouvements et le gouvernement en place. Cette lutte se caractérise par des actions violentes de part et d’autre qui contribue à un état de violence généralisée dans le pays. Les Présidents Belaúnde Terry (1980-1985) et Garcia (1985-1990) peinent à endiguer les guérillas révolutionnaires dont l’objectif central reste l’insurrection générale et la prise du pouvoir. En parallèle, on assiste à cette époque à l’émergence de groupes armés et de forces paramilitaires (Comando Rodrigo Franco) qui attaquent avec violence les forces révolutionnaires.
L’analyse de l’essai Guérillas en Amérique Latine (1959-1989) se concentre ensuite sur la Présidence d’Alberto Fujimori (1990-2000). Après son élection démocratique, il réalise un autogolpe (1992) et instaure un régime autoritaire, légitimant son action par la permanence de la menace révolutionnaire armée. Sous son autorité, Fujimori entame une lutte armée à grande échelle contre les guérillas du Sentier Lumineux et du MRTA. Les autorités péruviennes parviennent ainsi à capturer les chefs révolutionnaires et à endiguer le potentiel offensif de ces organisations. En 2000, l’alternance politique suit la fin du conflit armé, après 20 ans d’affrontements. Les nouvelles autorités en place supervisent la fondation d’une commission nationale chargée de déterminer les violations des droits de l’homme commises antérieurement.
À l’heure actuelle, le Pérou connaît une nouvelle crise politique, apparue en 2017. Les Présidents de la République se succèdent les uns après les autres, objets de procédures parlementaires ou judiciaires qui conduisent à leur départ.