Des fake news qui ciblent l'armée française
Depuis la mort des 13 soldats français, dans la collision de deux hélicoptères, durant une opération de combat, le 25 novembre dernier, les fausses rumeurs ne manquent pas au sujet de l’armée française, et de l’opération Barkhane. Ces « fake news » circulent à vitesse grand V sur les réseaux sociaux. Chose inquiétante, elles y reçoivent, au Sahel, des échos plutôt favorables. De quoi alimenter largement le sentiment antifrançais qui se propage comme une traînée de poudre au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Au lendemain de la mort des 13 militaires français, on a ainsi pu voir une page Facebook, baptisée « Afrique en Force », indiquer que « la France veut transférer treize (13) cercueils remplie (sic) d’or de Kidal à Paris. En disant que c’est treize soldats uniquement. Mais dedans il y a quel que chose d’autre. Faire croire aux noirs précisément aux Maliens que des militaires Français meurent pour eux ». Au-delà de la syntaxe douteuse, ce post a été partagé plus de 6.800 fois, et liké par plus de 1.800 personnes.
Au lendemain de la mort des 13 militaires français, on a ainsi pu voir une page Facebook, baptisée « Afrique en Force », indiquer que « la France veut transférer treize (13) cercueils remplie (sic) d’or de Kidal à Paris. En disant que c’est treize soldats uniquement. Mais dedans il y a quel que chose d’autre. Faire croire aux noirs précisément aux Maliens que des militaires Français meurent pour eux ». Au-delà de la syntaxe douteuse, ce post a été partagé plus de 6.800 fois, et liké par plus de 1.800 personnes.
Non, la France ne joue pas un double jeu au Sahel
Par ailleurs, depuis le 23 novembre, d’autres publications sur Facebook ont indiqué que l’armée française aurait frappé une base militaire au Sud-Est du Niger, à Diffa. Quelques jours plus tard, cette même page récidivait en publiant une photo de motos déchargées d’un Transall français. Des motos destinées selon « Afrique en Force » à des groupes jihadistes. Des motos qui ont en réalité été livrées à l’armée malienne.
Il n’en faut pas plus pour faire croire aux internautes locaux que la France joue un double jeu, et que ses forces armées alimentent le conflit extrêmement violent qui se tient sur la bande sahélo-saharienne. Au point de pousser, dans un cas, l’ambassade de France au Niger à démentir la pseudo-attaque française, et dans un autre, les forces armées françaises et maliennes à nier catégoriquement cette livraison fantaisiste de motos aux jihadistes.
Il n’en faut pas plus pour faire croire aux internautes locaux que la France joue un double jeu, et que ses forces armées alimentent le conflit extrêmement violent qui se tient sur la bande sahélo-saharienne. Au point de pousser, dans un cas, l’ambassade de France au Niger à démentir la pseudo-attaque française, et dans un autre, les forces armées françaises et maliennes à nier catégoriquement cette livraison fantaisiste de motos aux jihadistes.
Un French Bashing qui remet en cause l'intervention française au Sahel
Au Sahel, la guerre ne se déroule pas uniquement sur le terrain, mais également sur Internet. Après six ans de présence ininterrompue, l’action des forces militaires françaises dans cette zone est de plus en plus difficile, et plombée par un french-bashing de plus en plus présent, dans les rues, et sur les réseaux sociaux. Durant le sommet de l’OTAN, mercredi 4 décembre dernier, le président Emmanuel Macron a estimé à ce sujet qu’il était nécessaire de « reclarifier le cadre et les conditions politiques de notre intervention au Sahel », dénonçant des « ambiguïtés à l’égard des mouvements antifrançais ».
Pour rappel, l’opération Barkhane mobilise actuellement 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne, sur demande des autorités locales, afin de lutter contre les groupes terroristes armés qui y pullulent. Une zone qu’il faut s’imaginer grande comme l’Europe. Actuellement, les violences jihadistes persistent au Nord du Mali, et se propagent vers le centre, ainsi qu’au Niger, et au Burkina Faso.
Pour rappel, l’opération Barkhane mobilise actuellement 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne, sur demande des autorités locales, afin de lutter contre les groupes terroristes armés qui y pullulent. Une zone qu’il faut s’imaginer grande comme l’Europe. Actuellement, les violences jihadistes persistent au Nord du Mali, et se propagent vers le centre, ainsi qu’au Niger, et au Burkina Faso.