Vers une livraison d’avions de chasse à l’Ukraine ?



Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 13 Mars 2023

Vue comme inenvisageable au début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’idée de céder des avions de chasse à Kiev a fait progressivement son chemin. Au point d’être aujourd’hui abordée frontalement par certains partenaires de l’Ukraine. Quitte à lancer quelques polémiques.



La livraison d'avions de chasse à l'Ukraine en débat

MIG-29 Wikipedia
Faut-il livrer des avions de chasse à l’Ukraine ? Après le débat lancé sur les chars de combat, c’est bien la livraison de chasseurs qui occupe aujourd’hui tous les esprits chez les partenaires de Kiev, les « co-belligérants ». Dernièrement, ce sont la Pologne et la Slovaquie qui ont remis une pièce dans la machine en affirmant être prêts à livrer des MIG-29 Fulcrum aux forces aériennes ukrainiennes.

Côté polonais, il faut admettre que l’idée ne date pas d’hier. Il y a un an, au début du conflit, l’État polonais affirmait déjà vouloir donner ses MIG-29 Fulcrum aux forces militaires ukrainiennes. Une initiative qui avait alors été approuvée par Washington, mais qui ne put finalement pas aboutir en raison d’un différent sur les modalités de livraison entre les États-Unis et la Pologne.

La Slovaquie OK, la Finlande à l'arrêt

En Slovaquie, on semble prêt aux mêmes concessions. Récemment, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a émis le souhait de prendre rapidement une décision à ce sujet, ajoutant que « des gens meurent en Ukraine. Nous pouvons vraiment les aider. Il n’y a pas de place pour la politicaillerie slovaque », évoquant notamment la cession de 11 MIG-29, retirés du service en septembre dernier.

Mais la livraison de chasseurs à l’Ukraine fait toujours polémique. Dernièrement, l’idée a soulevé quelques oppositions en Finlande. Lors de son dernier déplacement à Kiev, la cheffe du gouvernement finlandais, Sanna Marin, avait déclaré être prête à livrer à l’Ukraine des chasseurs bombardiers F/A 18 Hornet, destinés à être remplacés par des F-35A. Une idée émise visiblement sans consulter, ni le Président finlandais, ni le ministre de la Défense, ni les autorités militaires. Au point donc de créer quelques soubresauts politiques en Finlande, et de stopper l’idée d’une éventuelle livraison de chasseurs.

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