L'essor de la propulsion MHD
SNLE Defense.gouv
La propulsion MHD, un concept théorisé depuis les années 1960, repose sur l'utilisation de forces électromagnétiques générées par des bobines supraconductrices interagissant avec des courants électriques dans l'eau de mer. Cette technologie offre une alternative silencieuse aux hélices conventionnelles, éliminant ainsi le bruit de cavitation, un facteur clé de détection des sous-marins. Les récentes avancées en supraconductivité ont permis de développer des électro-aimants produisant des champs magnétiques significativement plus puissants, rendant cette technologie plus viable que jamais.
Les recherches précédentes aux États-Unis et en Union soviétique pendant la Guerre Froide ont démontré la faisabilité de la propulsion MHD, bien que limitées par la capacité technologique de l'époque. Plus récemment, les progrès japonais avec le démonstrateur Yamato 1 et l'intérêt renouvelé de l'US Navy ont remis cette technologie sous les projecteurs, posant les jalons pour de futures applications pratiques.
Les recherches précédentes aux États-Unis et en Union soviétique pendant la Guerre Froide ont démontré la faisabilité de la propulsion MHD, bien que limitées par la capacité technologique de l'époque. Plus récemment, les progrès japonais avec le démonstrateur Yamato 1 et l'intérêt renouvelé de l'US Navy ont remis cette technologie sous les projecteurs, posant les jalons pour de futures applications pratiques.
La France à l'avant-garde de la technologie
La France n'est pas en reste dans cette course technologique. Le Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (LEGI) de l'Institut National Polytechnique de Grenoble a été un acteur clé, menant une veille technologique en propulsion MHD depuis les années 1990. Récemment, le ministère des Armées a confirmé son intérêt croissant pour cette technologie. Des études numériques lancées en 2018 en partenariat avec des laboratoires spécialisés ont montré des performances prometteuses, conduisant à l'établissement d'une feuille de route dédiée en 2022 et au lancement d'un premier marché en 2023.
Ce projet de propulsion magnétique navale vise non seulement à améliorer la discrétion des sous-marins nucléaires, mais également à explorer ses applications dans des domaines civils tels que la fusion nucléaire et l'imagerie médicale par résonance magnétique (IRM). Avec des plans pour développer des démonstrateurs à échelle réduite et évaluer la faisabilité de l'intégration de cette technologie dans des sous-marins, la France se positionne comme un leader dans l'innovation navale. La propulsion MHD pourrait bien être l'avenir des sous-marins, offrant une discrétion inégalée et ouvrant de nouvelles possibilités dans le domaine de la défense et au-delà.
Ce projet de propulsion magnétique navale vise non seulement à améliorer la discrétion des sous-marins nucléaires, mais également à explorer ses applications dans des domaines civils tels que la fusion nucléaire et l'imagerie médicale par résonance magnétique (IRM). Avec des plans pour développer des démonstrateurs à échelle réduite et évaluer la faisabilité de l'intégration de cette technologie dans des sous-marins, la France se positionne comme un leader dans l'innovation navale. La propulsion MHD pourrait bien être l'avenir des sous-marins, offrant une discrétion inégalée et ouvrant de nouvelles possibilités dans le domaine de la défense et au-delà.