Credit : Siamoises, sous licence Creative Commons
Les débuts dans le rechapage
La rondelle de caoutchouc autocollante destinée au rechapage des chambres à air voit le jour en 1903. À l'origine de sa création, Louis Rustin, un coureur cycliste qui pratiquait ce sport en amateur. L'idée de la pastille lui vient suite aux désagréments auxquels il fait face de manière fréquente. Conscient des atouts de son invention, il crée une société de rechapage dans le 17ème arrondissement de Paris. Il installe son siège à La Chartre-sur-le-Loir et valorise son produit à grand renfort de publicité. Le succès est au rendez-vous et le public adopte rapidement ce qui va devenir l'une des plus grandes innovations de l'industrie cycliste du 20ème siècle. Les professionnels comme les particuliers sont séduits par ce nouveau procédé de rechapage et la renommée des établissements Rustin est telle que la société devient le sponsor des coureurs sur le Tour de France. En 1922, après la Première Guerre mondiale, le terme « Rustines » est officiellement déposé en tant que marque.
Un succès mondial
Durant ses premières années d'existence, la conception ainsi que la vente de la rustine ont longtemps représenté la majeure partie des activités des établissements Rustin. Malgré la forte concurrence asiatique apparue au cours des années 90, la rustine a toujours représenté une source de revenus importante pour l'entreprise. Plus d'un siècle après sa mise sur le marché, la pastille autocollante est encore vendue sous son package d'origine pour les nostalgiques. La rustine, vendue exclusivement sur le site Internet de l'entreprise ou auprès de commerçants fidèles à la marque, s'est également exportée depuis quelques années à l'international. Elle est d'ores et déjà présente sur les marchés russe, britannique et américain.
Diversifier l'activité
Face aux bouleversements technologiques et économiques apparus au cours des dernières décennies, les établissements Rustin ont dû se lancer dans la diversification massive de leur activité. L'arrivée des pneus radiaux a en effet signé la fin de la rustine qui s'est vite avérée obsolète tandis que les produits en provenance de Chine ont accaparé une large part du marché du fait de tarifs réduits. L'actuel dirigeant et arrière-petit-fils du fondateur, Louis Rustin, a ainsi réorienté les activités de l'entreprise dans un autre domaine ayant cependant toujours un lien avec le caoutchouc. La société produit désormais des joints à destination de l'industrie ferroviaire : les trains, TGV, métros et autres tramways sont concernés. Dans ce domaine, les établissements Rustin s'exportent également à l'international et les principaux importateurs se trouvent en Asie, dans la péninsule arabique, aux États-Unis, mais également au sein de l'Union européenne, essentiellement au Royaume-Uni.
Une entreprise innovante et rentable
En plus de l'industrie ferroviaire, la diversification professionnelle des établissements Rustin s'étend au secteur du bâtiment. Leurs activités dans ce domaine se résument à la conception de joints d'étanchéité destinés aux hôpitaux, aux terminaux aéroportuaires ainsi qu'aux façades des immeubles. D’ailleurs, les établissements Rustin sont à l'origine d'un joint destiné au bâtiment qui ne laisse s’échapper ni fumée opaque ni gaz toxiques en cas d'incendie. Trois années de recherches ont été nécessaires pour le mettre au point, mais le labeur a été récompensé par Bruxelles qui lui a décerné le label « Unique en Europe ». Dans une moindre mesure, l'entreprise conçoit des caoutchoucs destinés aux systèmes de refroidissement qu'il s'agisse de chambres froides, de camions frigorifiques ou de congélateurs. Cette activité représente 10 % du chiffre d'affaires de la société qui se monte à 7 millions d'euros par an. Les rustines qui ont fait la renommée de la maison ne représentent désormais qu'une infime partie de ses revenus et, sur 80 salariés, seules 2 personnes s'occupent de leur production.
La longévité des établissements Rustin tient autant à l'esprit d'initiative du fondateur qu'à la capacité d'innovation de ses successeurs. Forte de ce succès, la société symbolise désormais la réussite d'entrepreneurs ayant su s'adapter aux changements et diversifier leur activité afin de rester productifs. Louis Rustin démontre ainsi que la réussite n'est pas l'apanage des grandes multinationales.
La rondelle de caoutchouc autocollante destinée au rechapage des chambres à air voit le jour en 1903. À l'origine de sa création, Louis Rustin, un coureur cycliste qui pratiquait ce sport en amateur. L'idée de la pastille lui vient suite aux désagréments auxquels il fait face de manière fréquente. Conscient des atouts de son invention, il crée une société de rechapage dans le 17ème arrondissement de Paris. Il installe son siège à La Chartre-sur-le-Loir et valorise son produit à grand renfort de publicité. Le succès est au rendez-vous et le public adopte rapidement ce qui va devenir l'une des plus grandes innovations de l'industrie cycliste du 20ème siècle. Les professionnels comme les particuliers sont séduits par ce nouveau procédé de rechapage et la renommée des établissements Rustin est telle que la société devient le sponsor des coureurs sur le Tour de France. En 1922, après la Première Guerre mondiale, le terme « Rustines » est officiellement déposé en tant que marque.
Un succès mondial
Durant ses premières années d'existence, la conception ainsi que la vente de la rustine ont longtemps représenté la majeure partie des activités des établissements Rustin. Malgré la forte concurrence asiatique apparue au cours des années 90, la rustine a toujours représenté une source de revenus importante pour l'entreprise. Plus d'un siècle après sa mise sur le marché, la pastille autocollante est encore vendue sous son package d'origine pour les nostalgiques. La rustine, vendue exclusivement sur le site Internet de l'entreprise ou auprès de commerçants fidèles à la marque, s'est également exportée depuis quelques années à l'international. Elle est d'ores et déjà présente sur les marchés russe, britannique et américain.
Diversifier l'activité
Face aux bouleversements technologiques et économiques apparus au cours des dernières décennies, les établissements Rustin ont dû se lancer dans la diversification massive de leur activité. L'arrivée des pneus radiaux a en effet signé la fin de la rustine qui s'est vite avérée obsolète tandis que les produits en provenance de Chine ont accaparé une large part du marché du fait de tarifs réduits. L'actuel dirigeant et arrière-petit-fils du fondateur, Louis Rustin, a ainsi réorienté les activités de l'entreprise dans un autre domaine ayant cependant toujours un lien avec le caoutchouc. La société produit désormais des joints à destination de l'industrie ferroviaire : les trains, TGV, métros et autres tramways sont concernés. Dans ce domaine, les établissements Rustin s'exportent également à l'international et les principaux importateurs se trouvent en Asie, dans la péninsule arabique, aux États-Unis, mais également au sein de l'Union européenne, essentiellement au Royaume-Uni.
Une entreprise innovante et rentable
En plus de l'industrie ferroviaire, la diversification professionnelle des établissements Rustin s'étend au secteur du bâtiment. Leurs activités dans ce domaine se résument à la conception de joints d'étanchéité destinés aux hôpitaux, aux terminaux aéroportuaires ainsi qu'aux façades des immeubles. D’ailleurs, les établissements Rustin sont à l'origine d'un joint destiné au bâtiment qui ne laisse s’échapper ni fumée opaque ni gaz toxiques en cas d'incendie. Trois années de recherches ont été nécessaires pour le mettre au point, mais le labeur a été récompensé par Bruxelles qui lui a décerné le label « Unique en Europe ». Dans une moindre mesure, l'entreprise conçoit des caoutchoucs destinés aux systèmes de refroidissement qu'il s'agisse de chambres froides, de camions frigorifiques ou de congélateurs. Cette activité représente 10 % du chiffre d'affaires de la société qui se monte à 7 millions d'euros par an. Les rustines qui ont fait la renommée de la maison ne représentent désormais qu'une infime partie de ses revenus et, sur 80 salariés, seules 2 personnes s'occupent de leur production.
La longévité des établissements Rustin tient autant à l'esprit d'initiative du fondateur qu'à la capacité d'innovation de ses successeurs. Forte de ce succès, la société symbolise désormais la réussite d'entrepreneurs ayant su s'adapter aux changements et diversifier leur activité afin de rester productifs. Louis Rustin démontre ainsi que la réussite n'est pas l'apanage des grandes multinationales.