Une flotte aérienne en déshérence
Des Rafales en Turquie ? (crédit : Pixabay)
Dire que l’aviation turque n’est pas à son meilleur serait un euphémisme. Avec des effectifs de pilotes divisés par deux suite aux purges menées par le régime, et une flotte de F-16 vieillissante, comment rivaliser avec les aviations grecques, égyptiennes ou des émirats, qui viennent toutes de s’offrir des Rafales ? Il faut dire que le programme de développement d’un avion de combat turc, le TF-X, a encore vu la date de vol de son premier prototype repoussée à l’horizon 2026.
À cela s’ajoute le fait que les États-Unis mettent un veto sur la vente d’une centaine d’avions de 5e génération F-35 à la Turquie, suite à l’acquisition par ce membre stratégique de l’OTAN de systèmes de défense sol-air russes S-400. Sans oublier son implication dans les conflits actuels en Syrie, en Libye ou en Arménie. C’est donc du côté du Qatar que la Turquie a tourné son regard : un accord dont les clauses viennent tout juste d’être dévoilées par un comité parlementaire turc va, étonnamment, permettre à la Turquie d’entraîner ses pilotes à piloter, et combattre, des Rafales.
À cela s’ajoute le fait que les États-Unis mettent un veto sur la vente d’une centaine d’avions de 5e génération F-35 à la Turquie, suite à l’acquisition par ce membre stratégique de l’OTAN de systèmes de défense sol-air russes S-400. Sans oublier son implication dans les conflits actuels en Syrie, en Libye ou en Arménie. C’est donc du côté du Qatar que la Turquie a tourné son regard : un accord dont les clauses viennent tout juste d’être dévoilées par un comité parlementaire turc va, étonnamment, permettre à la Turquie d’entraîner ses pilotes à piloter, et combattre, des Rafales.
Un pilote turc dans chaque Rafale Qatari
Jusqu'à 36 appareils militaires et 250 personnels pourront s'entraîner sur le sol turc, l’espace aérien Qatari étant trop limité pour s’y entraîner efficacement. Justement, la Force Aérienne du Qatar possède 36 exemplaires de l’avion de chasse français dernier cri. Cet accord précise qu’un pilote turc devra être présent à bord de tout Rafale Qatari présent en Turquie. Ce document va d’ailleurs au-delà des seules capacités d’entraînement des pilotes turcs, évoquant également un volet opérationnel, selon lequel le Qatar mettra à disposition de la Turquie ses moyens logistiques pour le transport de personnels, matériels et munitions turques en cas de déploiements dans et même hors du pays.
Quid de l’obligation d’un agrément des autorités françaises quant à la formation de pilotes turcs sur les Rafales vendus au Qatar ? Des clauses spécifiques intégrées aux conditions d'exportation des matériels militaires ont-elles ou non été posées par la France ? L’ambigüité semble planer sur ce sujet par définition hautement confidentiel. En 2016, les États-Unis avaient pour leur part bloqué le recours à des pilotes pakistanais pour former sur F-16 les pilotes turcs.
Quid de l’obligation d’un agrément des autorités françaises quant à la formation de pilotes turcs sur les Rafales vendus au Qatar ? Des clauses spécifiques intégrées aux conditions d'exportation des matériels militaires ont-elles ou non été posées par la France ? L’ambigüité semble planer sur ce sujet par définition hautement confidentiel. En 2016, les États-Unis avaient pour leur part bloqué le recours à des pilotes pakistanais pour former sur F-16 les pilotes turcs.