Pas de stocks pour l'industrie de l'armement
Des artilleurs ukrainiens utilisant un Caesar, pendant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. (Crédit : Wikipedia)
Que faut-il penser du soutien de la France à l’Ukraine ? Est-il à la hauteur des besoins ? Interrogé sur l’antenne d’Europe 1 à ce sujet, le Général Christophe Gomart, ancien chef du renseignement militaire, estime au lendemain de la visite du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en Ukraine, que "la France donne à hauteur de ses moyens". Ainsi, "quand on dit qu'on a donné 18 canons CEASAR", cela signifie "qu'on a donné 25% de notre artillerie. Je ne sais pas si la Pologne a donné exactement la même chose", a-t-il commenté.
Si l’aide militaire de la France est plus faible que celle de certains de ses voisins, cette aide pose également la question des stocks d’armes du pays. En effet, si le pays possède encore une vrai capacité de production d’armement, elle "travaille à flux tendu, c'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas de stocks. (…) Et surtout, les lignes de productions ne sont pas infinies."
Si l’aide militaire de la France est plus faible que celle de certains de ses voisins, cette aide pose également la question des stocks d’armes du pays. En effet, si le pays possède encore une vrai capacité de production d’armement, elle "travaille à flux tendu, c'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas de stocks. (…) Et surtout, les lignes de productions ne sont pas infinies."
Quels besoins d'armes et de munitions en Ukraine ?
Par ailleurs, estime l'ancien chef du renseignement militaire, il ne faut pas non plus oublier "que la France a la première armée européenne, mais également des engagements ailleurs dans le monde. Notre pays a donc besoin de garder des moyens et, en particulier, des munitions et des canons".
Tel était d’ailleurs le but de la visite du ministre à Kiev : évaluer les besoins réels de l’armée ukrainienne en matière d’armement et de munitions, mais aussi de maintenance. Soumis à une haute intensité d’utilisation, les 18 canons Caesar offerts par la France ont sans aucun doute souffert.
Tel était d’ailleurs le but de la visite du ministre à Kiev : évaluer les besoins réels de l’armée ukrainienne en matière d’armement et de munitions, mais aussi de maintenance. Soumis à une haute intensité d’utilisation, les 18 canons Caesar offerts par la France ont sans aucun doute souffert.