En ligne avec cette politique de protectionnisme, les conséquences économiques pour les groupes américains ont été majeures avec une privation quasi totale d’accès au marché chinois.
En parallèle, depuis juillet 2013, les deux pays lancent des rencontres régulières de haut niveau sur la cybersécurité et l’espionnage commercial. Ces réunions, inscrites au sein du Dialogue stratégique et économique sino-Américaine, ont pour but de mettre en place des règles de conduite communes dans le cyberespace malgré les différends qui opposent les deux pays. Mais l’accusation par les États-Unis de cinq officiers chinois pour piratage informatique ont fini par altérer irrémédiablement la relation : la Chine a annoncé en mai 2014 qu’elle cessait de participer aux rencontres sur la cybersécurité.
Sur le plan économique, le marché chinois intéresse évidemment les sociétés américaines du secteur, souhaitant avoir accès à ce marché de plus de 900 millions d’internautes et d’une valeur de 1,7 trillion de yuans ! Ce segment du secteur des TIC en Chine connaît ainsi depuis le début des années 2000 une croissance soutenue, il est devenu un intérêt économique majeur. Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, la souveraineté et les mesures prises sont au centre du débat. Sous couvert de contrôle politique de l’information, les Chinois ont permis l’apparition et le développement de « champions » à même de lutter contre les GAFA tels que Baidu, Alibaba, Tencent (les BAT), Taobao, Sina, Weibo ou encore Youku Tudou.
En parallèle, depuis juillet 2013, les deux pays lancent des rencontres régulières de haut niveau sur la cybersécurité et l’espionnage commercial. Ces réunions, inscrites au sein du Dialogue stratégique et économique sino-Américaine, ont pour but de mettre en place des règles de conduite communes dans le cyberespace malgré les différends qui opposent les deux pays. Mais l’accusation par les États-Unis de cinq officiers chinois pour piratage informatique ont fini par altérer irrémédiablement la relation : la Chine a annoncé en mai 2014 qu’elle cessait de participer aux rencontres sur la cybersécurité.
Sur le plan économique, le marché chinois intéresse évidemment les sociétés américaines du secteur, souhaitant avoir accès à ce marché de plus de 900 millions d’internautes et d’une valeur de 1,7 trillion de yuans ! Ce segment du secteur des TIC en Chine connaît ainsi depuis le début des années 2000 une croissance soutenue, il est devenu un intérêt économique majeur. Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, la souveraineté et les mesures prises sont au centre du débat. Sous couvert de contrôle politique de l’information, les Chinois ont permis l’apparition et le développement de « champions » à même de lutter contre les GAFA tels que Baidu, Alibaba, Tencent (les BAT), Taobao, Sina, Weibo ou encore Youku Tudou.
Alors que les sociétés internet étrangères ne peuvent pénétrer le marché chinois ou sont très peu présentes (Amazon obtient entre 1 et 2 % de parts de marché derrière Alibaba et JD.com qui affichent plus de 80 % à tous les deux), les plateformes chinoises se lancent à la conquête des marchés mondiaux. À ce titre, nous pouvons analyser rapidement le cas Weibo, révélateur d’un mouvement qui pourrait contraindre la Chine à revoir les règles concernant les GAFA. Son dossier d’enregistrement auprès de la Stock Exchange Commission (SEC) des États-Unis est révélateur de l’ambiguïté du positionnement des entreprises chinoises de l’Internet vis-à-vis du système de contrôle et de censure de l’Internet en Chine. Dans le document déposé, la rubrique intitulée « Risks Relating to Doing Business in China », met en avant de manière très claire les contraintes liées au contexte réglementaire chinois auxquelles sont soumises les entreprises de l’Internet. Depuis, Weibo voit sa croissance considérablement ralentie en Chine. Les acteurs économiques des deux États souhaitent plus de libéralisation et tentent des actions. Ainsi, en décembre 2017, la déclaration de Tim Cook à la 4e World Internet Conference organisée en Chine (Wuzhen) montre le début d’une rupture entre la position officielle de D. Trump et Apple, probablement chef de file de la Silicon Valley :
L’avance prise par les géants de l’Internet américain est là, mais les acteurs chinois ne sont pas en reste. Les alliances établies par Alibaba en Chine (avec Auchan) ou en Russie, avec des leaders du marché, témoignent de l’activité stratégique intense qui est en cours.
L’avance prise par les géants de l’Internet américain est là, mais les acteurs chinois ne sont pas en reste. Les alliances établies par Alibaba en Chine (avec Auchan) ou en Russie, avec des leaders du marché, témoignent de l’activité stratégique intense qui est en cours.