(Wikimedia)
Au temps de la guerre froide, le rôle de l'OTAN consistait à « garder les Russes à l'extérieur, les Américains à l'intérieur et les Allemands sous tutelle », selon les ambitions affichées par Hastings Lionel Ismay, alors secrétaire général de l’Alliance. En annexant la Crimée, six ans après l'amputation de la Géorgie du tiers de son territoire, avec la proclamation de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie sous la protection russe, Vladimir Poutine a pris au dépourvu l'Alliance Atlantique.
Les membres de l'Alliance avaient choisi comme thème central du sommet de l'Otan 2014 la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité. Avaient suivi des appels à réduire les dépenses militaires et le potentiel de l’OTAN « au minimum nécessaire ». Les États-Unis, sans conteste le membre le plus puissant de l’Alliance, réduisent quant à eux considérablement depuis dix ans leur présence militaire en Europe. Une situation ainsi relativement défavorable à un éventuel coup de force contre la Russie.
La défense de la sécurité de l'Europe, en particulier des pays d’Europe de l’Est, est la raison d'être de l'OTAN, aujourd'hui reconnue comme étant la plus grande alliance militaire jamais constituée, avec 28 pays membres représentant une population de plus de 900 millions de personnes. Selon Judy Dempsey, chercheuse associée à Carnegie Europe, « le Kremlin, sans le vouloir, a offert une nouvelle vie à l'Otan ».
Mais face à la baisse générale des budgets militaires européens, le retour de l’OTAN oblige les alliés à serrer les rangs. Or, les représentants européens ont annoncé explicitement leur opposition à une intervention militaire en Ukraine. Pour l’instant, l’OTAN a pris une série de mesures visant surtout à rassurer ses membres de l’Est de l’Europe, notamment avec l’envoi de deux avions de surveillance de l’Otan pour patrouiller dans les espaces aériens polonais et roumain.
Un peu plus de solidarité entre les membres de l’Alliance, impliquant nécessairement une hausse des dépenses militaires, pourrait dissuader Poutine de rééditer le « coup » de la Crimée à l'Est de l'Ukraine, en Biélorussie ou dans les pays Baltes. Certains experts occidentaux n'écartent pas la possibilité d’un déploiement de forces armées par les États-Unis en Europe de l’Est, en dépit des accords tacites avec la Russie. En outre, les États-Unis pourraient être amenés à reconsidérer leurs positions sur l'avenir des armes nucléaires tactiques encore déployées en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Turquie.
Les membres de l'Alliance avaient choisi comme thème central du sommet de l'Otan 2014 la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité. Avaient suivi des appels à réduire les dépenses militaires et le potentiel de l’OTAN « au minimum nécessaire ». Les États-Unis, sans conteste le membre le plus puissant de l’Alliance, réduisent quant à eux considérablement depuis dix ans leur présence militaire en Europe. Une situation ainsi relativement défavorable à un éventuel coup de force contre la Russie.
La défense de la sécurité de l'Europe, en particulier des pays d’Europe de l’Est, est la raison d'être de l'OTAN, aujourd'hui reconnue comme étant la plus grande alliance militaire jamais constituée, avec 28 pays membres représentant une population de plus de 900 millions de personnes. Selon Judy Dempsey, chercheuse associée à Carnegie Europe, « le Kremlin, sans le vouloir, a offert une nouvelle vie à l'Otan ».
Mais face à la baisse générale des budgets militaires européens, le retour de l’OTAN oblige les alliés à serrer les rangs. Or, les représentants européens ont annoncé explicitement leur opposition à une intervention militaire en Ukraine. Pour l’instant, l’OTAN a pris une série de mesures visant surtout à rassurer ses membres de l’Est de l’Europe, notamment avec l’envoi de deux avions de surveillance de l’Otan pour patrouiller dans les espaces aériens polonais et roumain.
Un peu plus de solidarité entre les membres de l’Alliance, impliquant nécessairement une hausse des dépenses militaires, pourrait dissuader Poutine de rééditer le « coup » de la Crimée à l'Est de l'Ukraine, en Biélorussie ou dans les pays Baltes. Certains experts occidentaux n'écartent pas la possibilité d’un déploiement de forces armées par les États-Unis en Europe de l’Est, en dépit des accords tacites avec la Russie. En outre, les États-Unis pourraient être amenés à reconsidérer leurs positions sur l'avenir des armes nucléaires tactiques encore déployées en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Turquie.