Keith Kellogg, le choix de Donald Trump pour une paix négociée en Ukraine



Publié par Jean-Baptiste Le Roux le 28 Novembre 2024

En nommant Keith Kellogg à la tête de la mission pour la paix en Ukraine, Donald Trump réaffirme son ambition de mettre fin au conflit. Ce choix suscite des interrogations, notamment sur les conditions d’un éventuel accord entre Kiev et Moscou.



Un ex-général au parcours controversé

Le général Keith Kellogg est aujourd'hui âgé de 80 ans. Wikipedia

Donald Trump a annoncé la nomination de Keith Kellogg, 80 ans, comme émissaire pour la paix en Ukraine. Ce général à la retraite, vétéran de la guerre du Vietnam, est un proche de l’ancien président. Il a joué un rôle clé dans la première campagne présidentielle de Trump en 2016 et a brièvement dirigé le Conseil de sécurité nationale. Kellogg est connu pour ses positions controversées.

Lors d’une note publiée par l’America First Policy Institute, il s’était déclaré favorable à une négociation de paix entre l'Ukraine et la Russie. Il préconisait un cessez-le-feu tout en continuant à armer Kiev. Cependant, il recommandait de reporter l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN pour inciter Vladimir Poutine à accepter des pourparlers. Cette nomination s’inscrit dans la stratégie de Donald Trump pour éviter l’escalade du conflit. Toutefois, elle soulève des inquiétudes chez les alliés européens, qui redoutent des compromis défavorables à l’Ukraine.


Une approche pragmatique mais risquée

Kellogg plaide pour une paix négociée, mais ses propositions sont controversées. Il reconnaît que le peuple ukrainien pourrait difficilement accepter un accord ne restituant pas l’intégralité de son territoire. Pourtant, il estime qu’un compromis est nécessaire pour mettre fin aux hostilités. "Je veux que tout le monde arrête de mourir", a résumé Donald Trump, cité dans l’une des notes de Kellogg. Les alliés européens restent sceptiques. La crainte principale est que cette stratégie impose des conditions de paix défavorables à l’Ukraine, comme la cession de territoires ou le manque de garanties sécuritaires contre de futures agressions russes.

Les critiques soulignent aussi l’incertitude quant à l’avenir de l’aide militaire américaine, un levier essentiel pour Kiev. Dans ce contexte, la nomination de Kellogg reflète les priorités de Donald Trump : réduire les engagements militaires américains tout en préservant une forme de stabilité. Mais cette approche pourrait accroître les tensions entre les États-Unis et leurs partenaires européens, à l’heure où l’unité face à la Russie est cruciale.


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