19 personnes tuées en trois jours
Image parDavid Peterson de Pixabay
La contestation continue de s’étendre en Irak. Et la répression est sanglante. Selon des sources locales, au moins 19 personnes ont été tuées en l’espace de trois jours. Internet a par ailleurs été coupé par les autorités et un couvre-feu a été instauré pour rétablir l’ordre, dans une grande partie du Sud du pays. C’est la première vraie contestation populaire depuis la formation du gouvernement d’Adel Abdel Mahdi.
Les Irakiens descendus en masse dans les rues, et notamment à Bagdad, protestent contre la corruption de l’équipe en place, contre un service public en panne et contre l’inaction du gouvernement face au chômage de masse, qui touche en particulier la population la plus jeune. On estime à 25% la part de chômeurs chez les jeunes. Par ailleurs, aucun parti politique ni dignitaire religieux n’a revendiqué l’origine du mouvement, ce qui fait de ce dernier une contestation véritablement inédite.
Les Irakiens descendus en masse dans les rues, et notamment à Bagdad, protestent contre la corruption de l’équipe en place, contre un service public en panne et contre l’inaction du gouvernement face au chômage de masse, qui touche en particulier la population la plus jeune. On estime à 25% la part de chômeurs chez les jeunes. Par ailleurs, aucun parti politique ni dignitaire religieux n’a revendiqué l’origine du mouvement, ce qui fait de ce dernier une contestation véritablement inédite.
Seul le Sud de l'Irak est concerné
Cette contestation a pris une ampleur particulière dans la capitale du pays. Deux personnes sur les douze ont perdu la vie à Bagdad. Sur la place Tharir, emblématique, les autorités n’ont pas hésité à tirer à balles réelles sur les manifestants. Du côté des blessés, on estime à 800 le nombre de victimes dans tout le pays. De son côté, l’ONU a appelé à "faire retomber l’escalade" de la violence sur place.
Pour l’instant, la contestation sclérose le Sud du pays. Le Nord, l’Ouest et le Kurdistan, des provinces dévastées récemment par la guerre contre l’organisation État islamique, ne se sont pas jointes à cette contestation de masse contre l’incurie et la corruption de l’État. Pour rappel, l’Irak est le douzième pays le plus corrompu au monde, d’après l’ONG Transparency International.
Pour l’instant, la contestation sclérose le Sud du pays. Le Nord, l’Ouest et le Kurdistan, des provinces dévastées récemment par la guerre contre l’organisation État islamique, ne se sont pas jointes à cette contestation de masse contre l’incurie et la corruption de l’État. Pour rappel, l’Irak est le douzième pays le plus corrompu au monde, d’après l’ONG Transparency International.