Hery Rajaonarimampianina, candidat au second tour de l'élection présidentielle malgache qui se tiendra le 20 décembre prochain, sur la grande île.
Vous êtes candidat au second tour de l’élection présidentielle à Madagascar, autour d’un programme de « rassemblement » et de « combativité nationale ». En quoi cette ligne de conduite est-elle nouvelle, ou différente de celle de vos adversaires ?
Ma ligne de conduite, dès le début de mon engagement pour cette élection présidentielle, a été celle du large rassemblement de toutes les composantes de la nation Malgache. Je veux œuvrer à bâtir un avenir de prospérité et de paix dans toutes les régions de Madagascar. Je suis profondément convaincu que les malgaches souhaitent vivement en finir avec la crise. Lors de mes déplacements, ils m’interpellent sur la nécessité de ne plus revenir en arrière. Je pense que ce qui me différencie, c’est cette volonté de me situer au dessus des différends, de rassembler et de convaincre. Je veux réhabiliter le Fihavanana, vertu cardinale de notre civilisation Malagasy (Ndlr : forme de lien social reposant sur des valeurs d’entraide et de solidarité).
Ma ligne de conduite, dès le début de mon engagement pour cette élection présidentielle, a été celle du large rassemblement de toutes les composantes de la nation Malgache. Je veux œuvrer à bâtir un avenir de prospérité et de paix dans toutes les régions de Madagascar. Je suis profondément convaincu que les malgaches souhaitent vivement en finir avec la crise. Lors de mes déplacements, ils m’interpellent sur la nécessité de ne plus revenir en arrière. Je pense que ce qui me différencie, c’est cette volonté de me situer au dessus des différends, de rassembler et de convaincre. Je veux réhabiliter le Fihavanana, vertu cardinale de notre civilisation Malagasy (Ndlr : forme de lien social reposant sur des valeurs d’entraide et de solidarité).
Après la crise politique de 2009, vous avez été appelé en renfort par l’autorité de transition afin de redresser la situation économique. Pourquoi vous être engagé à l’époque ?
La situation économique de l’époque ne me laissait guère d’autre choix que d’accepter d’apporter mon aide à l’autorité de transition. Celle-ci m’avait sollicité non pas en raison de mes convictions politiques, mais en vertu de mon expertise des questions économiques. Souvenez-vous : les vannes de l’aide publique au développement avaient été fermées et le pays était alors entré en récession. Il fallait impérativement inverser cette spirale infernale en regagnant la confiance des acteurs économiques, et les dirigeants de l’époque m’ont demandé de les accompagner en ce sens. Quand on aime son pays, accepter les responsabilités qu’on vous impartit, en dépit des difficultés quelles qu’elles soient, est un devoir moral. Il est dicté par l’intérêt supérieur de la Nation.
Quel bilan tirez-vous de votre action ?
Aujourd’hui, le consensus politique dicté par la nécessité et par l’urgence a porté ses fruits : nous sommes parvenus à préserver les contribuables d’une pression fiscale trop forte. En outre, malgré cette crise inouïe, l'inflation et le cours de l’Ariary (La monnaie Malgache) sont demeurés stables, et les traitements des fonctionnaires ont toujours été payés à bonne date. Si l’on compare la situation de Madagascar à celle d’autres pays occidentaux comme la Grèce ou le Portugal, où les fonctionnaires, les pensions et les retraites en font les frais, je pense pouvoir affirmer que nous nous sommes montrés à la hauteur du défi.
Lire la suite de l'interview sur le Journal de l'Economie
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