Un échange de prisonniers au cœur de la première phase
La première étape de cet accord inédit, qui doit débuter le 19 janvier pour une durée de 42 jours, repose sur un vaste échange de prisonniers. Selon les termes de l’entente, le Hamas libérera 33 otages israéliens, comprenant des femmes, des enfants, des malades et des blessés. En contrepartie, Israël s’engage à relâcher jusqu'à 1.650 prisonniers palestiniens.
Ce processus inclut également la libération de jeunes Palestiniens et de femmes incarcérés depuis les affrontements d’octobre 2023. L’objectif est de rétablir un climat de confiance entre les deux parties, bien que cet échange repose sur un fragile équilibre de concessions réciproques.
Par ailleurs, les forces israéliennes resteront positionnées le long des frontières de Gaza pour superviser l’échange et garantir un retour sécurisé des déplacés dans leurs domiciles. Cette présence soulève toutefois des interrogations sur l’autonomie future de la bande de Gaza.
Une aide humanitaire et les perspectives de reconstruction
Outre l’échange de prisonniers, l’accord prévoit un déploiement massif d’aide humanitaire. Chaque jour de trêve, 600 camions transporteront vivres, médicaments et carburant à destination de Gaza, dont 300 seront spécialement dédiés au nord de l’enclave. Ces livraisons visent à répondre à l’urgence humanitaire après des mois de blocus.
Un mécanisme de suivi, coordonné par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, veillera à l’application rigoureuse des engagements. Cette initiative marque une tentative de stabilisation dans une région en proie à une crise humanitaire sans précédent.
La dernière phase de l’accord prévoit un plan de reconstruction ambitieux pour Gaza. Celui-ci inclura des efforts pour réparer les infrastructures essentielles et relancer l’économie locale. Cependant, les modalités exactes restent floues, notamment sur le financement et la coordination de ces projets.
Un avenir politique incertain
Si cet accord ouvre une fenêtre d’espoir, des défis majeurs persistent. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse toute administration de Gaza par le Hamas ou l’Autorité palestinienne, rendant incertaine la stabilisation à long terme. De plus, la question de la zone tampon israélienne le long des frontières reste un point sensible.
Enfin, la troisième phase de l'accord de cessez-le-feu, qui prévoit une restitution des corps des otages décédés et une paix durable, pourrait être conditionnée aux avancées des deux premières phases. Ce cessez-le-feu est donc une étape cruciale mais encore fragile vers une résolution du conflit.