Avant internet, une notion déjà sous-jacente
L’intelligence économique, parce qu’elle est intelligence, porte en elle la notion de réseau. Définie comme la capacité à mobiliser un ensemble de compétences ou de connaissances et à les faire interagir entre elles afin de résoudre une situation complexe, l’intelligence se confond avec une aptitude à la mise en réseau. D’ailleurs, les tenants d’une artificialisation de l’intelligence ont fait leur analogie, il s’agit de développer des réseaux neuronaux artificiels.
Entendue comme la maitrise de l’information stratégique pour tout acteur économique, l’intelligence économique ne peut être dissociée d’un impératif de systémisation et de coordination. Une entreprise qui récupère de l’information par une méthode unique ou à un instant unique n’adopte pas une démarche d’intelligence économique. De la même manière, une entreprise qui systématise sa recherche d’information sans installer une cohérence entre ses différents éléments et sans définir un objectif précis ne se comporte pas non plus de manière optimale. Faire de l’intelligence économique, c’est mettre en réseau des compétences au service d’une stratégie globale.
Pour cette raison, une intelligence économique performante se doit d’être une intelligence collective. Il s’agit de s’assurer que chaque élément au sein d’une entreprise (du plus haut au plus bas échelon), en partageant ses connaissances et ses perceptions, contribue à créer un réseau de savoir.
Entendue comme la maitrise de l’information stratégique pour tout acteur économique, l’intelligence économique ne peut être dissociée d’un impératif de systémisation et de coordination. Une entreprise qui récupère de l’information par une méthode unique ou à un instant unique n’adopte pas une démarche d’intelligence économique. De la même manière, une entreprise qui systématise sa recherche d’information sans installer une cohérence entre ses différents éléments et sans définir un objectif précis ne se comporte pas non plus de manière optimale. Faire de l’intelligence économique, c’est mettre en réseau des compétences au service d’une stratégie globale.
Pour cette raison, une intelligence économique performante se doit d’être une intelligence collective. Il s’agit de s’assurer que chaque élément au sein d’une entreprise (du plus haut au plus bas échelon), en partageant ses connaissances et ses perceptions, contribue à créer un réseau de savoir.
Un nouvel enjeu : exploiter la mise en réseaux du monde
Si l’histoire de l’intelligence économique n’a pas débuté avec Internet, elle s’est néanmoins développée en grande partie à sa suite. Internet, littéralement réseau de réseaux, se démocratise à partir de 1990 avec la création du World Wide Web. Cette application, consistant en un système de pages web publiques interconnectées, a poussé pour la première fois les acteurs économiques privés à s’intéresser à internet et aux informations qu’ils pouvaient y puiser. Alors que les professionnels de l’intelligence économique comprenaient déjà l’importance du réseau, la démocratisation d’internet les a confrontés à une organisation toujours plus réticulaire de l’information.
Du point de vue de l’intelligence économique, cette mise en réseau du monde s’analyse d’abord comme la multiplication du nombre des émetteurs et des récepteurs. Internet a progressivement entraîné l’augmentation des producteurs d’information, passant de quelques revues professionnelles spécialisées à des milliers de microblogs. La conséquence logique de ce phénomène a été la croissance exponentielle de la quantité de données disponibles en open source, ainsi que l’apparente facilité d’accès à ces données.
Plus tard, l’arrivée des réseaux sociaux a eu pour effet de porter sur la place publique une partie des réseaux privés. Si le contenu de ces réseaux reste a priori secret, leur architecture peut être connue de tous : il est désormais possible de regarder quels sont les amis d’une personne sur Facebook, de constater les bulles auxquelles elle appartient sur Twitter ou d’observer son réseau professionnel sur LinkedIn. Cette évolution est apparue comme un nouvel outil crucial pour les acteurs économiques dans le cadre de missions liées à la compréhension du processus de décision d’un client.
Du point de vue de l’intelligence économique, cette mise en réseau du monde s’analyse d’abord comme la multiplication du nombre des émetteurs et des récepteurs. Internet a progressivement entraîné l’augmentation des producteurs d’information, passant de quelques revues professionnelles spécialisées à des milliers de microblogs. La conséquence logique de ce phénomène a été la croissance exponentielle de la quantité de données disponibles en open source, ainsi que l’apparente facilité d’accès à ces données.
Plus tard, l’arrivée des réseaux sociaux a eu pour effet de porter sur la place publique une partie des réseaux privés. Si le contenu de ces réseaux reste a priori secret, leur architecture peut être connue de tous : il est désormais possible de regarder quels sont les amis d’une personne sur Facebook, de constater les bulles auxquelles elle appartient sur Twitter ou d’observer son réseau professionnel sur LinkedIn. Cette évolution est apparue comme un nouvel outil crucial pour les acteurs économiques dans le cadre de missions liées à la compréhension du processus de décision d’un client.
Le réseau comme méthode intégrée
Afin de répondre le plus efficacement à l’augmentation constante de la quantité d’information fournie par un nombre croissant d’émetteurs, la réponse naturelle a été de s’organiser en réseau de récepteurs. Ainsi, des pratiques collectives de récupération et de traitement de l’information (veille collaborative) sont nées comme le socialbookmarking, une façon de classer et partager des liens entre internautes.
Le développement d’internet a souligné la puissance du réseau comme mode d’acquisition de l’information et a entrainé la création de nouveaux outils de communication comme les réseaux sociaux d’entreprise : des réseaux informatiques privés et internes à l’entreprise permettant de faire circuler de l’information. Ces réseaux sociaux ne véhiculent pas de l’information dans un seul sens, de la base vers le haut, ils sont multidirectionnels et permettent ainsi une protection de l’information en permettant de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs.
Cette approche par le réseau n’est pas restreinte à l’acquisition d’information mais s’étend aux autres objectifs de l’intelligence économique, comme l’influence. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui le véhicule privilégié d’actions d’influences qu’elles soient légales ou illégales.
Ainsi, en faisant du réseau le mode privilégié d’organisation de l’information et en augmentant la lisibilité pour tous des réseaux humains qui organisent nos sociétés (qu’ils soient amicaux ou professionnels) et qui lui préexistaient, Internet a poussé l’intelligence économique à adopter une logique toujours plus réticulaire.
Le développement d’internet a souligné la puissance du réseau comme mode d’acquisition de l’information et a entrainé la création de nouveaux outils de communication comme les réseaux sociaux d’entreprise : des réseaux informatiques privés et internes à l’entreprise permettant de faire circuler de l’information. Ces réseaux sociaux ne véhiculent pas de l’information dans un seul sens, de la base vers le haut, ils sont multidirectionnels et permettent ainsi une protection de l’information en permettant de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs.
Cette approche par le réseau n’est pas restreinte à l’acquisition d’information mais s’étend aux autres objectifs de l’intelligence économique, comme l’influence. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui le véhicule privilégié d’actions d’influences qu’elles soient légales ou illégales.
Ainsi, en faisant du réseau le mode privilégié d’organisation de l’information et en augmentant la lisibilité pour tous des réseaux humains qui organisent nos sociétés (qu’ils soient amicaux ou professionnels) et qui lui préexistaient, Internet a poussé l’intelligence économique à adopter une logique toujours plus réticulaire.