Blessures psychiques : le ministère des Armées ouvre des établissements spécialisés



Publié par le 25 Janvier 2021

Le ministère des Armées a déclaré vouloir mettre à disposition des militaires affectés par des troubles psychiques des établissements de réhabilitation psychosociale.



Blessures psychiques : près de 3.000 soldats concernés

Ce sont des blessures que l’on ne voit pas. Et pourtant, les blessures psychiques font souffrir tout autant que les corps meurtris par le combat. Ces soldats, on en compte près de 3.000 en France, depuis 2010. Ils ont été recensés entre 2010 et 2019 par le ministère des Armées. Souvent décrié pour la façon dont celui-ci gère le retour des soldats au pays, et le traitement de leurs blessures psychiques, ce dernier souhaite aujourd’hui passer la seconde sur la question.

Le ministère des Armées a ainsi expliqué vouloir mettre à disposition des soldats souffrant de traumatismes psychiques des établissements de réhabilitation psychosociale. En 2018, Florence Parly avait donné le coup d’envoi du dispositif expérimental des maisons ATHOS, spécialement dédiées aux soldats meurtris dans leur esprit. Un dispositif situé hors du parcours de soin médical classique, et qui démarre réellement cette année.

Maisons Athos : une phase de test jusqu'en 2022

Le but de ces maisons ? Aider les soldats à combiner un projet de vie avec une reprise d’activité. Dépasser l’anxiété, la dépression et la difficulté à revivre « normalement » générées par un état de stress post-traumatique. En résumé, accompagner les militaires à se reconstruire durablement pour finalement redevenir autonomes. Le tout avec le soutien de psychiatres et d’accompagnateurs.

Deux maisons ATHOS vont servir de lieux d’expérimentation, jusqu’en 2022, à Cambes et à Toulouse. Les soldats qui le désirent peuvent intégrer l’un de ces dispositifs, sur la base du volontariat. L’objectif est d’offrir un cadre personnalisé à chacun : il n’y a pas de modalités précises, pas de durée particulière. Le maître-mot des maisons ATHOS sera la flexibilité, et la personnalisation des soins. Si la phase de test est concluante, le ministère des Armées souhaite mettre en place un maillage territorial, afin de couvrir l’ensemble du territoire national.

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